Algérie

Les victimes algériennes d'El Gueddafi



La communauté algérienne établie en Libye vit les séquelles de la folie du guide de la Djamahiria. Une délégation de cinq personnes, représentant la coordination de cette communauté, est venue hier à  notre rédaction pour témoigner des souffrances de nos compatriotes et réclamer une prise en charge particulière de la part des autorités. Tout en remerciant l'équipage du bateau de secours Tassili II qui les a rapatriés, les rescapés demandent «plus de solidarité et d'intention des pouvoirs publics». Pour ce faire, Derbal Mohamed dit Kamel, qui se fait l'avocat de la communauté, lance un «appel de détresse au peuple algérien et au gouvernement pour venir en aide aux Algériens de Libye dans cette épreuve difficile».   Ces derniers sollicitent les pouvoirs publics pour leur accorder «des quotas spéciaux de logements et de postes de travail».  Ils souhaitent également qu'ils soient indemnisés pour avoir été spoliés de leurs biens immobiliers et matériels en Libye. Forcés de rentrer précipitamment au pays, nos compatriotes réclament la normalisation de leurs situations socioprofessionnelles.  Et pour cause, certains ne savent plus quoi faire après avoir perdu travail et logement en Libye. «Je travaille depuis 23 ans en Libye, je payais mes impôts et je cotisais pour la sécurité sociale. En une fraction de secondes, tout est parti en fumée», témoigne Ben Moussa Boualem. Les Algériens qui ont choisi de rester dans cette zone de lutte armée voient le spectre de la mort planer chaque jour sur eux. Ceux qui sont revenus au pays ne semblent pas mieux lotis.  «344 de nos concitoyens de Benghazi et 150 de Tripoli ont quitté la Libye mais beaucoup d'Algériens sont restés là-bas. Nous sommes des survivants d'un drame humain, l'Etat doit nous porter une assistance», s'écrient ces victimes collatérales de la folie d'El Gueddafi.

 


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