Les vétérinaires annoncent une autre grève

Le syndicat national des vétérinaires fonctionnaires de l'administration publique (SNVFAP) a annoncé, dans un communiqué diffusé hier, sa décision d'observer une grève d'une semaine pour «la fin du mois de mai ou le début du mois de juin» prochains. Une grève qui est présentée comme un prélude à un mouvement de protestation encore plus vaste car, «si les choses n'évoluent pas, les pouvoirs publics doivent s'attendre à d'autres surprises, notamment à la rentrée sociale qui coïncide avec le mois de Ramadhan», menace encore le syndicat. Selon le même communiqué, cette position offensive de la part du SNVFAP s'inspire de la volonté de ses adhérents, telle qu'exprimée à l'occasion du Conseil national consultatif du syndicat, tenu en présence des représentants de 36 wilayas du pays, où l'on a réclamé «un durcissement de la protestation pour faire aboutir les revendications», prévoyant toutes les options «allant des sit-in jusqu'à la démission collective». C'est donc la confrontation. A moins d'un «signal fort» de la part des pouvoirs publics tel que nuancé par le secrétaire général du syndicat national des vétérinaires, le docteur Kaddour Hachimi Karim. «Nous avons introduit une demande d'audience auprès du ministère de l'Agriculture et du Développement rural. On espère sincèrement voir la situation se débloquer et que la direction générale de la Fonction publique et le ministère des Finances valorisent cette fonction à sa juste valeur», a indiqué le syndicaliste, contacté par téléphone. Par son dernier mouvement de protestation, affirme le communiqué, «le SNVFAP a pu mesurer le degré de mobilisation des médecins vétérinaires et la disponibilité de ces derniers à se mobiliser et à répondre à tout appel de leur syndicat». Les délégués syndicaux présents lors de ce dernier Conseil national consultatif, poursuit la même source, «ont, tous, transmis le souhait de la base à l'effet de maintenir la protestation et de la radicaliser». Et d'ajouter: «le SNVFAP par la subtilité de sa dernière protestation n'a jamais cherché à prendre en otage qui que ce soit, mais a pu démontrer, à toutes les parties concernées, spécialement la direction générale de la Fonction publique et le ministère des Finances, les spécificités du corps vétérinaire, que par le simple fait de boycotter la signature des documents officiels, des répercussions immenses ont été observées, aussi bien sur la plan de la santé publique que sur l'économie nationale».  «Sans recourir à une grève classique avec arrêt de travail, les vétérinaires ont pu montrer l'immense champ de leur intervention et la grande responsabilité qui pèse sur eux et de ce fait, réclament une classification de leur corps en tenant compte de tous ces paramètres et ne pas se limiter au seul critère du bac 5», lit-on dans le communiqué du SNVFAP. Le syndicat invite les pouvoirs publics à répondre favorablement à ses doléances: «nous souhaitons que nos doléances soient prises en charge dans les meilleurs délais et que, le cas échéant, les pouvoirs publics doivent assumer les désagréments qui peuvent en découler (...)». La même source estime, enfin, que «les vétérinaires ont démontré leur sens du sacrifice en répondant toujours présent à toute sollicitation des citoyens», même en dehors des horaires légaux de travail, mettant en exergue, «leur mobilisation pour faire face aux différentes menaces sanitaires qu'a connues notre pays».