Algérie

Les vestiges archéologiques en réhabilitation


La wilaya de Bouira a engagé depuis quelques années un ambitieux programme de restauration des monuments et autres sites antiques, qui ont marqué l'Histoire de notre pays et dont l'importance patrimoniale dépasse les frontières. Ce genre d'endroits reflètent le passé des nations et mettent les générations contemporaines à l'image de leurs patrimoines antiques. La directrice de la culture de Bouira, dans ce sillage, parle de la réception après réhabilitation de l'aqueduc antique situé aux Arcades,à environ deux kilomètres de la ville d'Auzia. C'est le 06 du mois d'octobre en cours que la wali de Bouira, en présence des autorités locales ainsi que des représentants de la société civile, a procédé à sa réception. Ce jour-là, il a été vivement constaté l'enthousiasme de la société civile et des associations activant dans le secteur de la culture. Omar Bouderdja, président de l'association Auzia pour les recherches et les études en histoire et le patrimoine, revient sur l'importance historique et civilisationnelle de cette réhabilitation «surtout qu'il est réhabilité typiquement comme l'original» précise-t-il. Dans la foulée, les habitants de Sour El Ghozlane, rappellent l'usage de cet aqueduc et le ruisseau qui acheminait l'eau à partir de Kef Lahmam, traverse la ville d'Auzia et finit dans la rivière. L'eau acheminée servait surtout à l'alimentation des résidents de la ville qui n'étaient autres que des Romains et hauts responsables romains, cette eau alimentait également les bains et était utilisée pour l'irrigation des jardins de l'occupant de l'époque, les Romains. La directrice de la culture a fait savoir que l'opération de réhabilitation de cet aqueduc a duré six mois et rappelle qu'il est classé par arrêté de wali en date de décembre 2009 comme patrimoine archéologique historique. Toujours dans les actions de réhabilitation, Nassima Gawa, la directrice de la culture fait savoir que la muraille d'Auzia est aussi au programme. Pour rappel, il s'agit d'une muraille qui entoure la ville antique de Sour El Ghozlane bâtie en pierres de taille sur un périmètre de 3 km et de hauteur allant de 5 à 10 mètres, elle est dotée de 17 bastions et de plusieurs meurtrières espacées entre elles, elle a aussi cinq portes principales, mais il n'en reste que trois, appelées actuellement «porte d'Alger», «de Boussaâda» et «de Sétif». À certains endroits, cette muraille bâtie par le génie militaire français durant la période allant de 1846 et 1862, est posée sur les traces de la muraille ancienne romaine. La muraille d'Auzia servait de forteresse et de barrage de protections des colons à l'époque coloniale. La réhabilitation des trois portes restantes est donc imminente selon la responsable de la culture, qui affirme que pour «la porte d'Alger» les travaux ont même beaucoup avancé, ils sont à environ 65%, quant à la «porte de Boussaâda», à cause de l'occupation des périmètres immédiatement mitoyens par des indus occupants, explique la directrice de la culture, les travaux étaient entravés mais suite à des négociations et des accords conclus avec les pouvoirs publics, ils ont libéré les lieux et l'opération de réhabilitation sera lancée incessamment. La même chose pour «la porte de Sétif», précise la directrice de la culture, elle sera prise en charge dans les meilleurs délais. Ce n'est pas tout, en effet, la mosquée antique également est concernée par la réhabilitation. Elle est dite «la mosquée El Atik» dénommée «Si Hamidou», c'est un patrimoine historique de l'époque ottomane construite en 1753 et qui s'étalait sur une superficie de plus de 4 hectares, mais il n'en reste actuellement qu'à peine 600 mètres carrés selon la direction de la culture de Bouira. Cette mosquée a subi une dégradation importante, d'ailleurs il ne reste qu'eL mihrab apparent en façade principale, et deux fenêtres en forme d'arcades. Selon la directrice de la culture, d'énormes modifications y ont été apportées par les gens qui y habitaient, et qui précise également qu'ils ont aussi quitté les lieux après accords conclus avec les pouvoirs publics. La directrice de la culture informe du lancement de l'étude et restauration de ce vestige archéologique par un bureau d'études spécialisé en la matière. Beaucoup d'autres sites archéologiques et historiques de grande importance existent à Bouira et ne sont pas encore pris en charge, toute l'attention est recommandée pour ces sites. En fait, ce sont les miroirs de notre patrimoine historique et identitaire et c'est aussi la promotion du tourisme culturel pour la wilaya.
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)