Les Verts vus par les autres

Analyses ? A deux jours du début du Mondial brésilien, les médias, tous supports confondus, redoublent de «férocité» pour la couverture de l'événement planétaire.C'est le cas du magazine français SO FOOT, ayant le vent en poupe sur les étals depuis déjà plusieurs années, qui a consacré un numéro spécial dont un guide pour la circonstance en sus du numéro habituel. Evidemment, l'Algérie a sa page parmi les 32 sélections qualifiées pour le Mondial où chacune est traitée sous quatre angles : le tableau noir, le coefficient de brasilianité, le maillon faible et pourquoi le pays est une terre de football. Ainsi, pour le tableau noir, Halilhodzic, taxé de pragmatique, «va faire ce qu'il fait de mieux : demander à son équipe de défendre et de répondre à l'impact. D'où le 4-3-3 des familles et cette charnière Medjani - Bougherra placée derrière une sentinelle priée de ne pas s'aventurer trop loin de sa surface, Mostefa. Un trio censé couvrir les agissements des latéraux Ghoulam et Khoualed (!)». Raté, pour ce magazine censé avoir une meilleure connaissance du foot, vu que Khoualed n'est pas sur la liste des 23 joueurs emmenés par coach Vahid. Après, les approximations suivent avec Taïder et Lacen à l'animation. Quant à l'avant, SO FOOT opte pour le trio de choc : Slimani, coincé entre les deux remuants Soudani à gauche et Feghouli, la star des Fennecs. «Bref, un bon bloc qui peut se révéler mobile et créatif». Le «maillon faible», lui, est vite trouvé puisqu'il s'agit du capitaine Bougherra. Il est décrit ainsi : «Il a envoyé les Fennecs au Brésil avec un but de raccroc en barrages contre le Burkina Faso. Il aurait pu aussi faire couler les siens quelques minutes plus tôt avec un tacle d'une violence inouïe sur Charles Kaboré. Tout est dit : captain courage un peu bourrin, binational formé en France, passé par l'Angleterre moyenne (Sheffield Wednesday, Charlton) et les Rangers, Bougherra porte en lui tous les maux du football algérien : déraciné, volontaire, prêt à combattre mais limité ... Joueur symbole, il marquera de la tête sur coup de pied arrêté. Puis il coûtera un penalty et prendra un rouge. Et l'Algérie ne passera pas le premier tour...». Voilà le portrait peu reluisant donné au grand Magic Bougherra et au football algérien qui, selon ce même magazine s'abreuvant de clichés et de stéréotypes, possède 30% de brasilianité. Pour le confirmer et se rattraper, le magazine explique qu'«une étude au carbone 14 renvoie au Mondial espagnol, en 1982. On l'appelait l'âge d'or... Les Dahleb, Belloumi, Assad et Madjer avaient hissé l'algerian touch au niveau de la Seleçao et du Carré magique. Brésil, France, Algérie : tel était le trio de tête des vraies nations stylistes. Même les déboulées du latéral droit Merzekane révélaient un ADN carioca ou paulista... En 2014, l'Algérie est devenue une bonne équipe de L1».L'explicationPourquoi l'Algérie est le pays du footballPour ce qui concerne la question qui concerne «pourquoi l'Algérie est le pays du football», SO FOOT y va, là aussi, de sa touche en décrivant que «le football algérien n'est pas un projet, il est une identité : excessif, passionné, individuel et collectif à la fois, sans que l'on sache vraiment si ce sont les individualités fortes qui portent l'équipe ou la cause collective qui transcende ses joueurs. Où il n'est pas question de schéma, de coach, de discours. Interroger le football algérien, c'est interroger la nature même du football». Bonne lecture et chacun appréciera ses quelques lignes consacrées par un ?il externe. Français de surcroît.Le programmeUn dernier match amical toujours espéréVahid Halilhodzic espère toujours disputer un dernier test amical avant l'entrée en compétition de l'équipe. «Un test amical au Brésil est toujours d'actualité. Si nous ne parvenons pas à trouver un adversaire ces jours-ci, nous allons nous contenter d'un match d'entraînement entre joueurs », a déclaré Vahid Halilhodzic, cité par APS.