Les Verts ont les moyens d'évoluer avec un meilleur rendement L'ambition des Fennecs n'est pas des plus disproportionnées

Même si les Verts n'ont pas pu aller loin dans cette CAN, car privés de leurs droits par les arbitres qui se sont passés le mot pour abattre cette jeune équipe, ils ont produit un football de haut de gamme et même si le système formation de jeunes est très peu organisé, certaines individualités sont venues rappeler la référence en matière de formation de jeunes footballeurs.
Depuis maintenant une saison et demie, le club Algérie coaché par Vahid Halilhodzic a recréé une équipe nationale des plus jeunes. Une structure qui est en pleine activité et en plein chantier. Pour les puristes qui ont vu cette équipe à l''uvre, elle évolue depuis maintenant quelques mois à un bon niveau, après avoir passé quelques années à faire le «yo-yo» avec le niveau inférieur.
Depuis la venue du coach bosnien, Vahid Halilhodzic, un homme de métier, le club Algérie s'est stabilisé. L'ancien coach des Eléphants a permis à la sélection algérienne de se pérenniser à cet échelon et occuper un bon rang sur la scène mondiale (19e nation).
Après avoir pris en main cette équipe durant presque deux saisons, l'homme s'est attelé à tout revoir et à tour refaire au sein de cette jeune équipe. Et il faut reconnaître que son travail a porté ses fruits car le nouveau coach a réussi à emmener l'équipe à la CAN-2013 dans un groupe pourtant solide, avec la Libye comme adversaire. Désormais, l'ambition n'est pas démesurée. Sachant bien qu'elle a les moyens d'évoluer au plus haut niveau avec un meilleur travail, la sélection algérienne espère, désormais, faire mieux qu'à la CAN précédente et obtenir une meilleure place. Et, depuis début janvier, elle a participé à la phase de poule haute de cette compétition avec la simple ambition de faire le mieux possible. Mais, comme le souffle le coach bosnien, cette équipe a les moyens d'aller voir plus haut.
Malgré son jeune âge, le groupe se porte donc pour le mieux. Son objectif n'est pas d'aller vers le sommet du niveau mondial mais continental d'abord. Sa force ne réside pas dans le projet sportif, comme l'explique le président de la FAF Mohamed Raouraoua : les moyens humains et financiers sont toujours au rendez-vous. Mais c'est par son capital sympathie qu'il s'en sort.
«Les joueurs locaux et expatriés viennent ici parce qu'ils se font des copains et y restent parce qu'ils trouvent une seconde famille», explique le coach. Lui qui est arrivé depuis 16 mois et qui, depuis, n'a jamais quitté la sélection qu'il affectionne de plus en plus.
Le meilleur exemple ' Il est resté de marbre devant les critiques qui fusaient de partout, criant à son limogeage. Son histoire est longue et belle comme celle des Verts. Ils sont nombreux à l'avoir critiqué, pourtant son travail plaide en sa faveur. L'équipe manque de leader pour la conduire à bon port, mais la formation est bien structurée et sérieuse dans son travail et sa conduite. Les résultats de ce produit, c'est vrai, se sont fait attendre. Si les premiers castings ont été peu productifs, les suivants auront, avec l'apport de nouveaux pros à l'image de Belfodil ou Brahimi, apparemment eu un meilleur succès. Aujourd'hui, on remarque aisément que la politique du nouveau coach en matière de recherche de talents de jeune âge porte ses fruits. Le dire, c'est respecter l'investissement, tant technique que financier très colossal.
Y. B.