Mais, quand on a le fond, la différence se fait dans la variété des solutions. Face à l'équipe gambienne qui ne nous réussit que rarement, l'équipe algérienne aurait besoin de réponses collectives et surtout de ne rien s'interdire car tout reste possible. Même jouer pour gagner...Au-delà de tout ce qu'il devrait représenter comme enjeu et par conséquent exigence de résultat, Gambie-Algérie devrait constituer au fait une vraie belle histoire susceptible de remettre les «pendules» à l'heure de la vérité. Un nouveau chapitre, une nouvelle page concernant un groupe de jeunes joueurs et leur entraîneur qui se donnent aujourd'hui le droit de défier les grands moments. Un groupe appelé à rendre simples les choses compliquées tout en faisant ainsi valoir le droit de rêver. En somme, une équipe prête à tout faire pour ne pas rentrer dans les choses ordinaires, pour défendre la notion de l'exception et de la primauté des valeurs, les vraies. Celle d'un groupe solidaire, avec un esprit de gagneur. Pour réaliser de bonnes performances, il faut apprendre à se donner, savoir patienter, se projeter dans l'avenir. Et si on tient à être compétitif au haut niveau, il va falloir donc évoluer dans cette direction. Ça rend fort et ça donne un mental d'exception. L'obligation de résultat devrait justement conditionner le comportement et le rendement des joueurs. C'est un moment plus qu'important dans le parcours de l'équipe. Décisif et déterminant à plus d'un titre avec les moyens et les arguments les plus souhaités, les plus indiqués. Les objectifs tournent donc autour de beaucoup d'exigences. Mais le plus important, et certainement le plus significatif, serait de réussir un grand coup. Celui qu'on attendait impatiemment, qui ferait chavirer tous les fans des Verts à travers le monde entier. On en éprouve vraiment le besoin. Les joueurs et toute l'équipe aussi?L'on doit savoir qu'il est grand temps de replonger immédiatement dans le bain de la compétition officielle à l'occasion de leur sortie en terre gambienne, la troisième de leur histoire. La sélection ne doit pas se présenter face aux Scorpions dans la peau d'une équipe frêle défensivement et faible mentalement, statique. Elle doit forcer son destin. Elle ne devrait pas justement fonder le jeu sur les prédispositions naturelles qu'elle pourrait avoir, développer jusqu'au bout l'idée du rendement collectif et des convictions partagées. Avec de pareilles alternatives, l'on ne peut s'intéresser que très peu aux individualités et l'on ne peut que se donner à fond pour l'idée d'un groupe solidaire et uni. Un entraîneur en chef, qui a tout préparé avant d'arriver à Banjul, est là pour décider, trancher. Le management personnel repose sur l'écoute et la décision. L'équipe algérienne devrait avoir sa façon bien particulière de s'imposer. Dans la moisson de mouvements qui débouchent régulièrement sur une parfaite implication collective, ça devrait commencer par l'aspect défensif, c'est-à-dire la récupération, le placement. La récupération, c'est aussi le côté sécurisant. Il faudrait absolument être costaud à ce niveau. Ce qui compte finalement c'est l'utilisation du ballon, le rythme du jeu à imposer, ainsi que toutes les variétés que l'on peut apporter pour la victoire. Mais les choses ne peuvent pas être aussi simples que l'on pense. L'application est plus complexe et exige une préparation bien précise. Face aux gambiens, la sélection algérienne aurait besoin dans ce match important pour la qualification à la CAN 2013, de réponses collectives, coordonnées, avant de miser sur l'exploit individuel. Sûr que les joueurs s'y feront plaisir, comme on devrait tous aimer les voir courir, le regard haut, l'esprit bien pensant et le c?ur léger?A. B.
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Posté Le : 28/02/2012
Posté par : archives
Ecrit par : Adel Bounaceur
Source : www.latribune-online.com