Algérie

Les Verts et la « dictature » des joueurs



Les Verts et la « dictature » des joueurs
Contraints au partage des points (1-1) dans un match, les Verts l'ont échappé belle, et les supporters semblent avoir compris la complexité de la mission de leur team dans un groupe laborieux. Les joueurs, de leur côté, pensent que le mal est ailleurs. En dépit des carences tactiques, il faut dire que pendant le match contre les Camerounais, les joueurs, pourtant dotés d'un potentiel individuel et intrinsèque certain, n'ont jamais su (ou pu) faire appel à leur talent pour faire la différence. L'image d'une équipe lamentable est bien incarnée par le buteur Islam Slimani en début de la seconde période. Il rate une belle occasion de but qui aurait pu servir de tournant. Force est de constater que les coéquipiers du gardien M'Bolhi ont leur « grande » part de responsabilité dans cet échec. Ils préfèrent la fuite en avant en tenant à pointer du doigt le sélectionneur Milovan Rajevac. Celui-ci est-il vraiment la source du problème ' Est-il victime de son attachement aux valeurs disciplinaires ' Pourtant, l'équipe nationale a été soumise à une situation semblable au lendemain de la CAN-2015 sanctionnée par une élimination dès le deuxième tour. Christian Gourcuff n'a jamais été contesté par ses joueurs qui avaient, faut-il le souligner, cette « largesse en matière de coaching » de négocier le onze de départ. Jamais personne ne s'est soulevé pour demander le changement de l'entraîneur après le ratage de la dernière CAN. Des joueurs, peu utilisés par leurs clubs, n'ont pas aimé la décision du Serbe de ne pas compter sur eux. C'était le cas également contre le Lesotho au début du mois passé. Des éléments, habituellement titulaires intouchables du temps de Gourcuff, sont envoyés au banc de touche par le technicien serbe à l'occasion de la première sortie officielle de ce dernier contre le Lesotho au début du mois passé à Blida. L'EN l'a emporté largement par 6 buts à 0. L'ampleur du score ne donnait pas suffisamment de marge de man?uvre aux joueurs. L'échec contre le Cameroun leur aura, par contre, offert une belle opportunité de manigancer contre le premier responsable de la barre technique. Un conclave est, du coup, provoqué au centre technique national de Sidi Moussa, la décision est prise : Milovan Rajevac doit partir. Celui-ci est victime de ses choix tactiques, mais surtout de sa discipline. La balle est désormais dans le camp du président de la fédération algérienne (FAF), Mohamed Raouraoua, garant par excellence de la discipline. Celui-ci a donné auparavant le bon exemple quand il a tenu aux compétences du Bosnien Vahid Halilhodzic après le fiasco de la CAN-2013. La suite est connue, l'Algérie s'est parfaitement redressée réalisant sa meilleure coupe du monde après quatre participations. Le chemin de la raison est tout indiqué.


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