Les Verts avec le sentiment du devoir accompli

Face à l'équipe nationale d'Allemagne, les Verts ont été motivés comme il se doit. Le hasard en a voulu ainsi. Une sortie glorieuse face à une équipe d'Allemagne qui a été perturbée par le jeu du Onze national qui a livré une véritable bataille. Certes, ils ont montré qu'ils ont progressé, amélioré leur fond de jeu par rapport aux matchs précédents. Si la sérénité y était, l'équilibre en revanche a fait défaut, avec un pouvoir offensif en nette régression puisque inachevé à chaque attaque.Halilhodzic a certes procédé à quelques changements, mais il a en quelque sorte étranglé le jeu. Les occasions de buts ratés par Slimani et consorts sont la meilleure preuve que l'entraîneur national a misé sur un jeu compilé, soit le renforcement du milieu de terrain sans les ailes puisqu'il a sacrifié Djabou. Sans trop faire de bruit sur cette défaite face aux Allemands, il est permis de dire que Valid Halilhodzic s'est permis encore d'en faire qu'à sa tête. Dans toutes les équipes du monde, lorsqu'on opère cinq changements dans un effectif qui a déjà fait ses preuves, à l'image de la rencontre Algérie-Russie, c'est pour gagner non pas pour perdre.Nul ne doutera qu'après le match face à la Corée du Sud, l'équipe a été soumise à une préparation psychologique intensive. De là à en faire un favori, il y a un pas que l'on hésite à franchir. Par le passé, elle n'a jamais eu l'occasion de jouer les premiers rôles et a montré plus souvent ses limites que ses progrès. Le remaniement de l'effectif, la mise à l'écart injustifiée de Brahim et Djabou du onze entrant n'ont conforté aux Verts ni sérénité ni équilibre. Quant à leur pouvoir offensif, il a été en nette régression puisque inachevé par Slimani et consorts.La preuve, la rentrée de Djabou au cours de la seconde manche des prolongations, conféra de l'intelligence et de la subtilité aux attaquants, et pour effectuer des passes décisives, ce qui ne l'était pas durant le match. Au regard de la physionomie de la rencontre face à l'équipe allemande, les joueurs algériens, sous les consignes de leur entraîneur, se sont contentés de renvoyer la balle, ne bougent pas et attendent de dégager de nouveau le ballon sans la construction d'assauts offensifs. Le club Algérie en quittant la Coupe du monde 2014 à ce stade, aura besoin dans l'avenir de footballeurs capables de faire face aux exigences défensives et offensives du jeu, c'est- à- dire allier l'habilité technique à l'intelligence tactique.