Algérie

Les vérités du ministre



«Le Comité olympique algérien est une association, à l'exemple de toutes les autres associations nationales. Nous n'intervenons pas dans leur fonctionnement mais notre tâche consiste en le contrôle des finances octroyées par l'Etat à celles-ci», tient à répondre le ministre de la Jeunesse et des Sports, Raouf Salim Bernaoui, aux accusations dont il a fait l'objet de certains membres du COA et autres associations.Plus grave, le ministre a mis en cause le COA dans une affaire qui a porté préjudice au pays. Il citera, en effet, les 26 milliards de centimes octroyés par l'Etat pour équiper les sportifs devant représenter l'Algérie aux récents Jeux africains de Rabat (Maroc). «Malheureusement, il a été constaté que nos sportifs étaient habillés de tenues datant des Jeux olympiques d'Athènes en 2004», a regretté le membre du gouvernement.
C'était ce dernier lundi lors de sa visite de travail et d'inspection dans la wilaya de Annaba qui s'est prolongée jusqu'en début de soirée. Le représentant de l'Etat s'est enquis, durant son séjour dans la quatrième ville du pays, de la situation de son secteur à Annaba dont la pratique sportive dans cette wilaya, aujourd'hui peu reluisante, avait par le passé fourni aux sélections nationales plusieurs champions dans différentes disciplines. Premier point de sa visite, la salle omnisports de la plaine ouest dont les travaux de réalisation atteignent à peine 40% alors que leur lancement a été effectué en 2009, soit depuis plus de 10 ans. Et le retard n'est pas près d'être rattrapé du fait du gel, depuis plusieurs années, d'une enveloppe de 19 milliards de centimes d'avenants pour clôturer l'opération de construction de cette salle de 3 000 places. Elle sera, une fois fonctionnelle, la plus grande de la quatrième ville du pays.
C'est le cas aussi pour le centre équestre de Aïn Achir, l'un des meilleurs en Algérie et qui a failli disparaître, selon son responsable. D'une superficie de 5 hectares, il a été ciblé par la mafia du foncier local. Mais heureusement, elle n'a pas réussi à s'en accaparer. Aujourd'hui, il végète avec 22 cavaliers seulement. Un chiffre que le ministre estime insuffisant pour une infrastructure de cette taille. Pour hausser le nombre des pratiquants, le responsable du centre suggère la levée du gel des subventions de l'Etat, 2,5 milliards de centimes dont il a bénéficié il y a quelques années.
Le ministre, qui était accompagné dans sa visite par le wali de Annaba, Toufik Mezhoud, s'est rendu à la base marine située sur la plage du Belvédère. Ce lieu abrite une association sportive «Hippone sub». Les jeunes de cette association, encadrés par une vingtaine d'entraîneurs diplômés, 2 médecins et 2 juges internationaux, pratiquent plusieurs activités dont la natation, la plongée et la chasse sous-marine, la voile, l'aviron, le canoë kayak? Ses responsables envisagent d'améliorer toutes ces pratiques sportives par la réalisation d'un projet d'une base nautique dans cette baie. Mais cela nécessite une enveloppe financière de 7 milliards de centimes.
Le dernier point de la visite qui a donné satisfaction au ministre a été le Centre de regroupement des sportifs d'élite de Seraïdi, anciennement Creps. Inauguré à cette occasion, la réhabilitation de ce centre dont les travaux ont traîné durant une dizaine d'années, a coûté au Trésor public la somme de 245 milliards de centimes. Implanté dans un cadre verdoyant d'une altitude de plus de 700 mètres d'altitude, il aura, selon le ministre de la Jeunesse et des sports, à accueillir les équipes nationales pour des stages de préparation et évitera, ainsi, les déplacements à l'étranger et l'économie d'importantes sommes en devises.
Le ministre n'a cessé, durant toutes les étapes de sa visite, à recommander aux responsables des associations sportives de ne pas attendre seulement les subventions de l'Etat mais de se prendre en charge par la création d'entreprises, à l'instar de ce qui se fait à l'étranger.
A. Bouacha


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