La Russie est prête à travailler dans le cadre de différents formats internationaux à condition que ses intérêts soient pris en considération, le rôle de simple observateur ne lui convenant pas, a déclaré hier le président russe Vladimir Poutine.«Si on nous réserve le rôle de simples observateurs sans voix déterminante sur des questions clés ayant pour nous un intérêt vital, ces formats ne nous intéressent pas», a indiqué le chef de l'Etat devant les ambassadeurs russes et les représentants permanents de la Russie auprès des institutions internationales.«Nous ne devons pas payer par nos intérêts vitaux la simple permission d'être présent (dans la salle, ndlr), et j'espère que cela deviendra finalement clair pour nos partenaires également», a souligné Poutine.Le président russe a espéré, hier, que le pragmatisme prendrait finalement le dessus sur les ambitions visant à transformer le monde en une vaste caserne, chaque pays ayant le droit d'organiser sa vie comme il l'entend. «J'espère que le pragmatisme triomphera et que cesseront les ambitions visant à créer une caserne mondiale à mettre tout le monde en rang, à imposer des règles uniques de conduite et de vie de la société.Il faut enfin commencer à organiser les relations sur un pied d'égalité, dans le respect mutuel, la considération réciproque des intérêts», a déclaré le chef de l'Etat devant les ambassadeurs russes et les représentants permanents de la Russie auprès des institutions internationales. Et d'ajouter qu'il était finalement temps de reconnaître le droit des pays à être différents et à organiser leur vie comme bon leur semble, sans se plier aux diktats de qui que ce soit.Les événements provoqués par l'Occident en Ukraine sont l'expression de la «politique de confinement» de la Russie, c'est une tentative de créer un foyer de tension aux frontières de la Russie, a déclaré mardi le président Vladimir Poutine.«Nous devons bien comprendre que les événements provoqués en Ukraine sont l'expression condensée de la fameuse politique de confinement pratiquée à l'égard de la Russie. Cette politique plonge ses racines profondément dans l'histoire, et il est évident qu'elle n'a malheureusement pas été abandonnée après la fin de la guerre froide», a indiqué Poutine.Les Russes vivant à l'étranger et leurs droits garantis par les conventions européennes sont actuellement menacés.Selon Vladimir Poutine, la Russie n'avait pas le droit de laisser les habitants de la Crimée à la merci des nationalistes belliqueux.Pressions américainesMoscou est au courant de la pression exercée par les Etats-Unis sur la France à propos des porte-hélicoptères Mistral et considère ce comportement comme une forme de chantage, a déclaré hier le président Vladimir Poutine devant les ambassadeurs russes et les représentants permanents de la Russie auprès des institutions internationales.«Nous sommes au courant de la pression exercée par nos partenaires américains sur la France afin de la dissuader de fournir des Mistral à la Russie.Nous sommes également au courant des allusions selon lesquelles si les Français ne livrent pas les Mistral, les sanctions frappant des banques françaises seront levées ou, tout au moins, minimisées. Qu'est-ce que c'est sinon du chantage '», a indiqué le président russe. «Mais, comment peut-on travailler ainsi sur la scène internationale '», a demandé Vladimir Poutine.«Le comportement adopté par les Etats-Unis à l'égard des banques françaises ne suscite en Europe que l'indignation», a constaté le chef de l'Etat russe.Les relations entre les Etats-Unis et la Russie ne sont pas au mieux de leur forme à présent, mais Moscou est prêt à un dialogue constructif sur un pied d'égalité, a déclaré Vladimir Poutine.«Nous avons toujours aspiré à être des partenaires prévisibles, à mener des affaires sur un pied d'égalité, mais en contrepartie nos intérêts légitimes ont souvent été ignorés», a-t-il indiqué.»Et de souligner que les contacts entre la Russie et les Etats-Unis avaient une grande signification pour le monde entier.«Nous ne cessons d'entendre des ultimatums, des sermons. Quoi qu'il en soit, nous ne sommes prêts qu'à un dialogue sur un pied d'égalité», a-t-il ajouté.L'Europe a besoin de créer un «filet de sécurité» pour éviter la réitération des précédentes crises comme en Ukraine, en Irak, en Syrie et en Libye, a ajouté le président Vladimir Poutine.«Il faut chercher à exclure les coups d'Etat anticonstitutionnels, l'ingérence dans les affaires intérieures des Etats souverains, le chantage et les menaces dans les relations internationales, ainsi que l'encouragement des forces néo-nazies et radicales dans l'espace européen. L'Europe a besoin d'une sorte de filet de sécurité pour que les scénarios irakien, libyen, syrien, ainsi que le scénario ukrainien, qui devrait être évoqué dans cette série, ne deviennent pas une maladie contagieuse», a indiqué le président russe.Il a rappelé que même dans les pays d'Europe occidentale et orientale, où, à première vue, la situation est stable, les nombreuses contradictions ethniques et sociales cachées risquent de dégénérer à tout moment.Selon le chef de l'Etat russe, elles pourraient devenir «un terrain fertile pour les conflits, pour la croissance de l'extrémisme et pourraient être utilisées par des joueurs externes afin de parvenir à un changement de régime illégitime et antidémocratique, en déséquilibrant la situation politique».Kiev cible les journalistesVladimir Poutine a accusé les forces gouvernementales de viser les représentants de la presse dans l'est de l'Ukraine, où deux journalistes russes ont été blessés hier, après la mort de trois autres.«Selon moi, il y a un travail d'élimination qui cible les représentants de la presse, les journalistes russes et étrangers», a-t-il déclaré.«Qui a peur de l'information objective ' Apparemment, seuls ceux qui commettent ces crimes», a poursuivi le président russe.«Il est absolument inacceptable de tuer des journalistes et je l'ai rappelé plus d'une fois au président ukrainien (Petro Porochenko)», a-t-il affirmé, demandant que Kiev ouvre une enquête approfondie.Deux journalistes russes de la chaîne de télévision Ren TV ont été blessés hier dans la région de Lougansk, au lendemain de la mort d'un cameraman de 68 ans de la télévision publique russe, touché par des tirs dans la région voisine de Donetsk.
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Posté Le : 01/07/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : A M
Source : www.letempsdz.com