Les vents mettent à nu des travaux bâclés

Tuiles qui s'envolent, arbres déracinés, branches sur la route, poteaux renversés, la tempête qui a frappé le nord du pays, durant les dernières 48 h, a fait beaucoup de dégâts à Arzew et ses environs. Accompagnées de vents très forts, les bourrasques ont soulevé la feuille de goudron protégeant la toiture en tuile de l'école primaire Mohamed-Fartas, datant de l'époque coloniale, sise au quartier Tourville à Arzew, mettant à nu le bricolage de l'entreprise privée qui a pris en charge, récemment, le revêtement de son toit. En conséquence, la famille éducative de l'école, actuellement en vacances, consternée par cet état de fait désolant, a fait appel à Liberté dans le souci d'attirer l'attention des pouvoirs publics pour dénoncer cette opération de rafistolage du toit, selon l'avis des éducateurs concernés. "Normalement, la stabilité d'une toiture exposée à des vents violents dépend d'un collage suffisant les unes aux autres des couches du pax aluminium avec une armature en polyester composite en goudron, d'une fixation suffisante de l'isolation, ainsi que, le cas échéant, d'une couche de protection suffisamment lourde. Ce qui n'est pas le cas dans notre école, puisque les rouleaux de bitume ont été soulevés et éparpillés comme un château de cartes", explique un enseignant déçu par tant d'argent du contribuable dilapidé faute de suivi sérieux des travaux. On notera dans ce contexte que, si le travail avait été bien fait, les membranes bitumineuses auraient offert à la toiture de ladite école, la meilleure protection contre les vents et les intempéries. Selon les normes reconnues, les armatures en polyester goudronnées ont une longévité prouvée de quarante ans et plus, moyennant un bon entretien. Mais est-ce le cas ici, au niveau de l'école Mohamed-Fartas à Arzew ' Les services habilités devraient ouvrir une enquête pour faire la lumière à ce sujet, car il s'agit de deniers publics.ARIBI MOKHTAR