Algérie

Les vélos et les motos à la rescousse


Un engouement sans précédent aux vélos et aux motocyclettes est constaté dans les principales villes de la wilaya de Aïn-Temouchent. Les rues et ruelles dans les cités et les communes grouillent de ces deux-roues que les habitants, tous âges confondus, ont adoptés.La cité des Thermes, Hammam Bou-Hadjar, occupe la première place au podium depuis l'ère coloniale. Elle a enfanté de grands cyclistes à l'échelle nationale. Une école par excellence de la petite reine.
De grands champions sont passés par là, à l'instar de Haddada, Hadjazi, Aslouni, Khelifa et bien d'autres. Elle a d'ailleurs abrité le siège de la Ligue de cyclisme de la wilaya de Aïn-Temouchent durant plusieurs années.
Sa topographie en est une raison étant donné qu'elle est située sur une plaine favorisant l'usage de la bicyclette à des fins multiples. Ses rues spacieuses permettent sa circulation sans aucun encombrement. Selon certains Bouhadjariens, chaque citoyen possède son propre vélo voire deux, tout le monde utilise ce moyen de locomotion pour ses emplettes ou pour faire du sport en dehors de la ville. Les retraités quant à eux usent de ce petit engin pour leurs séances de culture physique. Cela est également vérifié même chez les enfants, qui circulent à longueur de journée sur leurs vélos ou motos, particulièrement en été où ils font des descentes vers les plages.
Le marché des bicyclettes est florissant, puisque beaucoup de magasins ont ouvert un peu partout. Le commerce cycliste a ressuscité, puisque plus d'une dizaine activent dans la seule ville des Thermes.
Concernant l'autre moyen de locomotion, à savoir la motocyclette qui est devenue une mode. Deux genres de motos sont observés selon le genre d'utilité. Les simples motos ou classiques, de modeste prix ne dépassant pas les 50 000 DA sont demandées par les travailleurs afin de se rendre à leurs lieux de leur travail.
Par contre, les motos de luxe, très répandues en cette période notamment chez les catégories de jeunes qui aiment l'aventure et la plaisance, sont en vogue. Même si leurs prix sont élevés, les revendeurs, la plupart des jeunes se bousculent auprès des magasins. Il est plus intéressant de s'interroger au sujet de la provenance de l'argent. «Je suis un commerçant ambulant. Pour gagner ma vie et éviter les conséquences néfastes du chômage. J'ai acheté cette moto à 150 000 DA pour exercer mon activité commerciale dans le secteur du cosmétique et de l'esthétique. Cela m'a facilité la tâche dans mes déplacements quotidiens », révèle un jeune d'une trentaine d'années, diplômé en sciences humaines en chômage depuis plusieurs années.
Et à l'approche de la saison estivale, la demande en motos augmente parce que les jeunes et les adolescents sont passionnés par la plaisance et l'aventure au bord de la mer au niveau des dizaines de plages qui enguirlandent la côte témouchentoise.
Quant aux points noirs, ils sont nombreux. La plupart des utilisateurs de ces cycles ne respectent par le code de la circulation routière ni les mesures de sécurité et de prévention. Des férus des motos voyagent sans casque et roulent sur les routes et rues à une allure vertigineuse sans se soucier des risques d'accident.
Certains engendrent des nuisances sonores aux habitants, causées par le bruit des ronflements de moteurs à l'intérieur des cités. Les services de sécurité ont enregistré plusieurs cas de contraventions.
S. B.
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