Algérie

Les veillées ramadhanesques de retour



Après une journée de parcours du combattant, entre marchés et souks de la ville, à la recherche de produits de consommation les moins chers, les familles annabies tentent de retrouver le sourire après la rupture du jeûne. À la nuit tombée, Annaba change de couleur et retrouve la vivacité ramadhanesque de jadis. Les habitudes ancestrales, religieuses, sociales et culturelles, ont repris le dessus des nuits du mois sacré à Annaba. Après deux ans de suspension de la prière des Tarawih en raison de la situation épidémiologique due au Coronavirus, les fidèles viennent de retrouver les espaces des maisons de culte dans toute la wilaya d'Annaba. L'engouement est perceptible chez les fidèles pour qui la connotation religieuse résonne moins fort, en l'absence de la prière des Tarawih. De l'autre côté des habitudes et traditions, du cannabis, les veillées fiévreuses du mois de Ramadhan. Bien que timides, les soirées ont repris à Annaba. Les places publiques et placettes sont, juste après la rupture du jeûne, prises d'assaut. Les uns absorbés par le Net sur leurs smartphones, les autres autour d'une table bien garnie ont d'ores et déjà commencé leurs jeux de cartes. Entre les uns et les autres, il y a ceux qui préfèrent les veillées familiales, en attendant le début des emplettes pour l'achat des vêtements de l'Aïd El Fitr. Ces habitudes sociales reflètent l'attachement des familles annabies aux valeurs religieuses et sociales. Des valeurs devenues au fil du temps un repaire des traditions ramadhanesques des habitants de la ville de Sidi Ahmed El Bouni. C'est dire que ''Bouna El Othmaniya'' vient de reprendre son droit à la vie ''spécial Ramadhan''. De jour comme de nuit, les familles annabies ont, depuis des siècles, répété des habitudes et des traditions religieuses et sociales, dont le caractère est inspiré de l'authenticité des valeurs historiques arabo-musulmanes et ottomanes. Car, faut-il le rappeler, les Annabis ont su conserver jalousement l'identité ottomane, dont entre autres, le patrimoine social, culinaire et culturel. C'est ce qui fait la spécificité d'Annaba où, le mois sacré de Ramadhan offre une diversité de vie spirituelle, sociale et culturelle, qui jaillissent de mille senteurs et brillent de mille et une flammes, sous les milliers d'étoiles des nuits ramadhanesques à Annaba.


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