Les véhicules électriques et hybrides se font timides au Salon de l'automobile d'Alger

Au Salon de l'automobile d'Alger, qui a ouvert ses portes hier jeudi, la présence des voitures électriques et hybrides est plutôt timide. Les constructeurs semblent préférer axer leurs efforts de marketing sur les modèles grand public. Quelques-uns, toutefois, ont exhibé leurs modèles aussi écolo qu'économiques. Renault a présenté la Twizy, un quadricycle 100% électrique, et Toyota son bijou hybride, la Prius.
Le Salon de l'automobile d'Alger, qui s'est ouvert hier, a dévoilé au grand public les dernières nouveautés du monde de l'automobile. Alors qu'on se penche ailleurs sur les voitures de demain, plus respectueuses de l'environnement et, surtout, moins dépendantes des carburants traditionnels, la présence dans cette édition 2012 de ce type de véhicules (électriques et hybrides) est timide ou, du moins, pas suffisamment mise en valeur.
A la veille de l'ouverture du salon de Genève de l'automobile, il y a une dizaine de jours, une voiture hybride avait été désignée « voiture de l'année ». Ce n'était peut-être pas un hasard puisque les prix de l'essence avaient atteint des niveaux jusque-là inégalés, 2 euros/litre à la pompe ! Cette question du prix des carburants ne se pose même pas en Algérie tant ils sont parmi les plus bas au monde. Le marché algérien de l'automobile se porte bien tel qu'il est ! C'est pour cette raison que les exposants au Salon d'Alger n'ont pas daigné séduire le public avec des nouveautés « décalées ».
Pour autant, l'événement n'a pas été complètement pauvre en matière de « nouvelles tendances ». Le constructeur Renault, leader sur le marché algérien, a présenté sa fameuse Twizy, un quadricycle 100% électrique, à mi-chemin entre une citadine et un scooter, et ce, pour représenter sa gamme ZE (zéro émission), constituée de la Kangoo, de la Zoé et de Fluence, totalement électrique. « L'objectif n'est pas la commercialisation, puisque les routes ne sont pas équipées de bornes de recharge. Il s'agit de familiariser les Algériens avec la tendance ZE », nous a dit Imène Houari, responsable Digital chez Renault Algérie.
La Prius de Toyota sera commercialisée en Algérie avant fin 2012
Renault parie sur la voiture de demain, qui sera 100 % électrique, contrairement à de nombreux constructeurs qui misent sur l'hybride. Chacun de ces constructeurs essaye d'avoir un véhicule hybride dans sa gamme. C'est le cas de Volkswagen, de Peugeot, de Citroën, de BMW et de Toyota. Toutefois, au Salon d'Alger, ces marques n'ont pas toutes présenté leurs modèles hybrides. Est-ce à cause de leurs prix prohibitifs ' A cette question personne ne veut répondre. Une hybride de Citroën, la DS 5, est déjà commercialisée en Algérie à plus de 4.200.000 dinars mais chez ce constructeur, on préfère plus entretenir le suspense sur sa nouvelle C4 - qui doit être présentée aujourd'hui et qui est susceptible de faire décoller les ventes grand public - que s'attarder sur un modèle qui peut être perçu comme étant « trop chic ».
Seul le japonais Toyota assume clairement son choix pour l'hybride. Il exhibe fièrement son modèle de toujours, la Prius, qui sera désormais commercialisée en Algérie. Après une période de tâtonnement, ce leader de l'hybride semble avoir décidé d'investir le marché algérien en 2012. « La procédure de commercialisation est en cours », nous a précisé Rédha Hachelaf, chef de produit chez Toyota Algérie.
La Prius consomme en mode hybride 3.9 litre/ 100 km et rejette 89 g de Co2/ km, de quoi séduire ceux qui pensent allier économie de carburant et protection de l'environnement, avec la particularité, bien de chez ce constructeur, de démarrer en mode électrique. Toyota n'a pas affiché son prix, qui atteint en Europe 32.000 euros pour la toutes options et de 22.000 euros pour le « modèle de base ».
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