Algérie

Les vaccins utilisés sans autorisation d'enregistrement



L'utilisation de ces produits en Algérie pour lutter contre la diphtérie, le tétanos et la coqueluche, l'hépatite B, la rougeole, la poliomyélite ainsi que le vaccin contre la grippe saisonnière, sans la garantie d'un laboratoire concernant la qualité et un contrôle du ministère de la Santé relève, selon les spécialistes en matière de vaccination, d'un grand laxisme qui pourrait avoir de graves conséquences sur la santé des Algériens. «Il est clair pourtant qu'après cinq ans, ces vaccins, comme tous les autres médicaments, doivent àªtre soumis au renouvellement d'enregistrement auprès de la direction de la pharmacie au ministère de la Santé pour pouvoir àªtre utilisés. Il peut y avoir un changement dans les procédés de fabrication, comme il peut y avoir aussi évolution des effets secondaires qu'il faut prendre en compte. Ce qui nécessite alors un nouveau dossier d'enregistrement pour garantir la qualité et la sécurité de ces produits», signale-t-on.
Mais cela ne semble pas àªtre une préoccupation de la direction de la pharmacie au ministère de la Santé, qui doit veiller justement pour mettre à  la disposition des Algériens des produits sûrs et de qualité. D'après une source proche du dossier, la direction de la prévention du même ministère a déjà soulevé cette problématique aux responsables du secteur à  la veille de l'attribution de l'appel d'offres pour l'approvisionnement en vaccins contre la grippe saisonnière pour l'année 2011. Les deux laboratoires soumissionnaires, Sanofi Pasteur et Glakso Smith Kline (GSK), ne disposaient pas d'AMM conformes. D'ailleurs, le service des enregistrements au niveau de la direction de la pharmacie au ministère de la Santé est dépassé ; des centaines de dossiers pour l'enregistrement et les AMM se sont accumulés depuis plusieurs années, au point que certains sont dans des boîtes posées à  même le sol. A noter que toutes les demandes d'AMM et d'enregistrement de médicaments et de vaccins ont été bloquées par le ministre de la santé, Djamel Ould Abbès, depuis son arrivée en juin 2010, à  l'exception des 28 produits enregistrés dans la précipitation, en janvier 2012, pour les faire passer dans le scandaleux appel d'offres de la PCH lancé en janvier 2011.
Outre les médicaments, près de 45 dossiers pour l'enregistrement de vaccins sont en instance.
 


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