Algérie

Les vacances gâchées des Algériens



Les vacances gâchées des Algériens
Pas la peine de se demander pourquoi plus de 1 million d'Algériens, si ce n'est le double, préfèrent aller passer leurs vacances en TunisieLes promesses non tenues, de responsables, qui devaient atténuer les désagréments d'un été particulièrement caniculaire, ont contribué à rendre exécrables des moments de détente, impatiemment attendus.Les vacances tant rêvées durant 11 longs mois de dur labeur sont finalement parties en fumée. Comme le furent ces milliers d'hectares ravagés par le feu. Les promesses non tenues de responsables qui devaient atténuer les désagréments d'un été particulièrement caniculaire ont contribué à rendre exécrables des moments de détente impatiemment attendus.Toutes les précautions avaient pourtant été prises à travers des initiatives citoyennes ou carrément initiées par les pouvoirs publics pour que tout se passe dans les meilleures conditions. Tout y est passé. Opération plages propres, sensibilisation au respect de l'environnement, promesses d'éradication des parkings sauvages...Bref tout ce qui empoisonne la vie de nos concitoyens quotidiennement et à longueur d'année devait disparaître ou au moins sensiblement s'atténuer. On pensait en marche un pays qui a envie de soigner son image sur le plan de l'hygiène et de la quiétude pour notamment booster un secteur touristique en plein gabegie. Le jeu en valait la chandelle. Toutes ces campagnes qui devaient rendre notamment nos plages très attractives en les débarrassant, particulièrement de tous ces commerces illicites (location de parasols, parkings sauvages, ventes de boissons en canettes et en bouteilles...) qui bourgeonnent et se prolifèrent dès le début de la saison, ont fait chou blanc. Passer un été ou ne serait-ce qu'une journée à la plage devient dans ce cas-là un enfer. Surtout lorsque l'on est pris dans des embouteillages qui laminent ou des routes barrées qui vous prennent en étau. Comme du fer chauffé à blanc. Et quoi de plus normal que de faire trempette par ce type de temps qui court. Le thermomètre ayant atteint ces derniers jours les 40 degrés. La question de trouver le lieu idéal se pose pratiquement instantanément. Pourquoi' la question est simple. De nombreuses plages non seulement polluées sont devenues à leur corps défendant des poubelles à ciel ouvert. A un tel point que cela est devenu une problème de santé publique. Elles ressemblent de plus en plus à des décharges sauvages, malgré toutes les initiatives prises pour rendre les plus agréables possible les moments de détente des estivants. Le phénomène de pollution persiste et certaines plages deviennent un véritable dépotoir pour les déchets, ordures et eaux usées qui défigurent l'image des plages autorisées à la baignade, accueillant chaque année un grand nombre d'estivants. La situation est alarmante. A titre d'exemple: sur les 87 plages que possède Alger, seules 65 sont autorisées à la baignade. Et elles sont loin de répondre aux critères qui leur confèrent un tel rang. «Pour dire qu'une telle plage est autorisée à la baignade, elle doit répondre d'abord aux normes et conditions requises, à savoir l'accès à la plage, le parking, les sanitaires, restauration et d'autres équipements dont les tables, chaises et parasols», nous a affirmé le directeur du tourisme et de l'artisanat de la wilaya d'Alger, Noureddine Mansour. Pas la peine donc de se demander pourquoi plus de 1 million d'Algériens, si ce n'est le double, préfèrent aller passer leurs vacances en Tunisie. Réputés pour leur accueil, leur savoir-faire en matière de pratique touristique et leur respect de la femme, les Tunisiens profitent d'un tel déficit chez nous pour en faire une manne financière miraculeuse pour leur pays dont les revenus reposent pour une bonne partie sur le secteur du tourisme. Combien de femmes peuvent en effet se baigner en bikini sans se faire «agresser» par des regards de mâles qui donnent l'impression de bêtes sauvages prêtes à bondir sur leur proie ou pour tout simplement subir les foudres de prétendus gardiens du «temple islamiste» qui s'érigent en moralisateurs pour afficher leur haine de la femme moderne. De la femme tout court. Cela suffit non seulement par gâcher nos vacances, mais aussi à nous pousser à chercher des endroits plus cléments. Il y a décidément comme quelque chose qui ne tourne pas rond. Ces phénomènes de société illustrent, en effet, à bien des égards la situation dans laquelle se trouve la prise en charge d'un tel contexte environnemental que cela soit sur le plan de l'hygiène ou du comportement vis-à-vis d'autrui. Des repères qui se sont perdus dans les méandres de promesses non tenues. Ce n'est pas encore pour cette année que les vacances vont retrouver le Nord.


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