Algérie

Les usines parées à toute éventualité



L'Algérie apprend de ses erreurs. On est loin de ces scénarios de l'été 2021, où des scènes de chaos ponctuaient l'actualité des hôpitaux et des cliniques du pays. Des scénarios qui mettaient en scène le désarroi des patients et de leurs familles, ainsi que l'incapacité des établissements de santé à répondre au nombre croissant des admissions quotidiennes. Aujourd'hui, la stratégie mise en place par les pouvoirs publics semble être payante. Le renforcement du dispositif de production des liquides médicaux, dont l'oxygène, a porté ses fruits et l'on ne parle plus de crise ou de disponibilité d'oxygène. Alors que d'aucuns appréhendaient cette période cruciale de la pandémie, l'on constate que les choses évoluent positivement, selon une courbe satisfaisante. Parallèlement à la phase du pic de la quatrième vague, la situation semble sous contrôle, pour le moment. Bien que la demande d'oxygène émanant des hôpitaux et autres établissements sanitaires ait augmenté, par rapport à d'habitude, la fourniture et l'offre semblent dépasser de loin les besoins exprimés. Les hôpitaux et différentes structures sanitaires, dont les cliniques privées semblent être alimentées régulièrement et normalement, selon les échos qui nous sont parvenus de différentes régions du pays. Proportionnellement à la demande, qui a connu une certaine hausse, depuis quelques semaines, nous dit-on, la production de l'oxygène a également évolué, comparativement aux mois précédents. La plupart des usines de production d'oxygène ont revu à la hausse leurs capacités quotidiennes, pour parer à d'éventuelles complications. Cela, conformément au plan de veille mis en place par le ministère de l'Industrie pharmaceutique, conjointement avec les producteurs d'oxygène, et les autorités locales compétentes. C'est le cas du groupe Salah basé à la zone industrielle de Hassi Ameur, à l'est d'Oran, qui a revu à la hausse sa production, en prévision de toute hausse de la demande, surtout en cette phase imminente du pic de la quatrième vague de la pandémie de la Covid-19. Son président directeur général P-DG, Fouad Salah nous a confié:«Les capacités de production d'oxygène actuelles sont suffisantes pour parer à une demande en période de pic. Aujourd'hui même, il y a une demande par rapport à l'augmentation des cas, mais l'oxygène médical est disponible. Avec le gouvernement et le ministère, ainsi que les autorités locales, on a su cette fois ci, se préparer à l'avance et avoir des stocks en permanence», dira-t-il. Ainsi, l'usine du groupe Salah a continué à fournir normalement les hôpitaux et les cliniques privées en oxygène médical, selon la demande fournie. Spécialisée dans la production de gaz industriels, cette usine de Hassi Ameur produit de l'oxygène médical en bouteilles, répondant ainsi à une partie de la demande locale et régionale des hôpitaux, clinique et centres de soins, selon son P-DG. «Notre société produit 1200 bouteilles/jour d'oxygène médical... La production est suffisante», nous rétorqua Salah. Non loin de cette usine, l'usine de Tosyali produit, quant à elle 100000 litres / jour et peut, éventuellement parer à toute hausse de la demande. À Béthioua, à une dizaine de kilomètres de ce site, se situe l'autre usine, Rayanox en l'occurrence, dont la capacité de production est toute aussi importante. De 60.000 litres par jour, la production est passée à 100000 litres par jours, pour parer à d'éventuelles hausses de la demande sur l'oxygène. En vérité, toutes les usines de production de l'oxygène, situées sur le territoire national, sont passées à une étape supérieure de la fourniture et de la réponse aux besoins exprimés. C'est le cas de l'usine de Jijel qui passe, également de 60000 /jour à 100000 litres par jour. C'est le même constat également pour les usines de l'Algérois, qui ont appliqué à la lettre les recommandations et le plan de veille du département de Benbahmed. En tout état de cause, le scénario du tristement célèbre été 2021, où les décès quotidiens se comptaient par dizaines, et les complications se multipliaient par centaines, voire plus, semble être écarté pour le moment. L'amplification et la mise en scène opérées par les réseaux, connus pour leur hostilité à l'Algérie, pour rajouter au chaos, a fait le reste. À cette époque de l'année, soit aux environs du mois d'août 2021, la production de l'oxygène médical en Algérie était passée de 120000 litres/jour à 500000 litres/jour, indiquait, Abderrahmane Lotfi Djamel Benbahmed, ministre de l'Industrie pharmaceutique. Depuis, les responsables situés à différents niveaux ont appris à gérer, à faire et à anticiper pareilles situations de crise. Des usines de production de gaz médical ont été créées, et des hôpitaux autonomisés, à travers la mise en place de centrales de production d'oxygène médical.


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