Les usagers quittent les bus !

Les bouchons de la circulation qui se forment quotidiennement sur la voie menant d'El Achour vers Aïn Allah, sur les hauteurs d'Alger, obligent les citoyens à abandonner les moyens de transport et marcher à pied.Ce point noir, a-t-on constaté, est tel que les usagers préfèrent parcourir cette longue distance à pied, les moyens de transport étant immobilisés pendant des dizaines de minutes sur place. Ce point noir, apprend-on, ne cesse de grandir et devenir insupportable en raison du nombre important de véhicules qui y transitent, notamment le matin.Outre les transporteurs qui se trouvent continuellement pris au piège, les particuliers, des travailleurs dans leur grande majorité, ne cessent de se plaindre de ce problème, que les autorités de la wilaya d'Alger ne semblent pas mettre parmi leurs priorités. Pour preuve, aucun projet n'a été encore dégagé pour désengorger la circulation, ou du moins changer le plan de la circulation afin d'alléger la pression sur cette route. Il est à rappeler que des habitants de nombreuses communes sont obligés de passer par cette voie qui donne sur la rocade sud.Les nouvelles agglomérations réalisées dans les communes d'El Achour, Draria, Baba Hassen et Douéra sont à l'origine de ce problème inextricable. En fait, alors que la densité populaire est en hausse, les infrastructures routières, elles, sont restées les mêmes depuis plusieurs années dans cette partie de la capitale. Conséquence, la saturation devient asphyxiante et les routes ont du mal à contenir les milliers de véhicules, notamment aux heures de pointe. «Marcher à pied n'est point une solution ; lorsqu'il pleut, les usagers sont obligés de rester dans des bus pleins à craquer qui avancent de quelques mètres toutes les dix minutes» s'indigne une habitante.