Les usagers pénalisés

Hier, c'était le mutisme total de la part des deux protagonistes : le syndicat des cheminots et la direction générale de la SNTF. Toutes nos tentatives de les joindre sont restées vaines. Une réunion de négociation avait pourtant regroupé les deux parties. Mais rien n'a filtré de cette rencontre. Sauf que la SNTF, après le non-aboutissement des négociations, a décidé de s'en remettre à la tutelle (ministère des Transports). Les cheminots semblent camper sur la position de maintenir la grève. Les abonnés et les usagers du transport ferroviaire ont dû recourir au transport routier et les personnes qui ont l'habitude de ne pas utiliser leurs véhicules afin d'éviter les embouteillages que connaît la capitale étaient contraintes de les prendre. Ce qui s'est répercuté sur la circulation routière. Beaucoup de citoyens ont trouvé des difficultés énormes pour se déplacer. Habituellement, la circulation routière devient plus ou moins fluide durant les vacances scolaires. Cette fois-ci, il n'en est rien. Un habitué de la ligne Blida-Alger dira que « sur un tronçon de 20 km, les bouchons n'en finissaient pas ». Un autre usager du train travaillant à Alger a dû utiliser sa voiture pour rejoindre son travail. « C'est le calvaire. Et pourtant, les élèves et même les étudiants universitaires sont en vacances », dira-t-il. De nombreux citoyens ayant emprunté le bus pendant ces deux jours de grève se plaignent des conditions déplorables de transport, de la perte de temps et d'argent. « Je suis un abonné de la SNTF, c'est le mépris total de la part des responsables de cette entreprise. On ne daigne même pas nous informer de ces retards encore moins nous compter les jours perdus dans la grève », dira Mohamed, un abonné de la ligne Réghaïa-Alger. Les usagers appréhendent les jours qui suivent si cette grève venait à se prolonger. Les répercussions de ce débrayage sont très ressenties par les usagers des moyens de transport. Le transport ferroviaire étant très prisé par les clients, cela leur permet de faire l'économie du temps perdu dans les embouteillages.