Débrayage - Comme à l'accoutumée, les conducteurs de train ont déclenché ce matin une grève sans crier gare.
Les usagers du rail se sont retrouvés bloqués cette matinée au niveau des différentes gares du centre du pays.
A la gare de l'Agha ou nous avons effectué un tour ce matin, nous avons remarqué que de nombreux usagers ont affiché leur mécontentement, ne comprenant pas ce énième débrayage du trafic ferroviaire sans aucun préavis. «J'ai demandé un billet à un agent pour justifier mon retard d'une heure et demie au niveau de mon travail», nous confie agacé un fonctionnaire d'Alger qui est venu de Dar El-Beïda. Du côté des syndicalistes, nous n'avons pu avoir aucune déclaration. Nous avons même vérifié sur le terrain que les grévistes faisaient dans la sélection ne voulant s'entretenir qu'avec des journalistes qui contre toute logique, s'alignaient avec leur mouvement antiréglementaire.
En fait, il s'avère que cette grève qui a été déclenchée sur un coup de tête est illégale, selon la Fédération nationale des cheminots ( FNC) .
Interrogé sur la question, le secrétaire général de la FNC, Abdelhamid Derradji, nous a en effet expliqué qu'il s'agit d'un groupe de mécaniciens qui ont décidé d'arrêter le travail en guise de solidarité avec leur collègue licencié l'année dernière. L'affaire remonte au mois d'août 2011, où ce conducteur de train a été suspendu suite à un accident survenu à Corso à l'est d'Alger, dans la wilaya de Boumerdès, entraînant la mort d'un chef de train.
Selon notre interlocuteur, ce même conducteur a repris son travail le 5 septembre. Il devait passer en conseil de discipline hier.
Seulement, enchaîne-t-il, ce conseil a été reporté à la semaine prochaine, du fait que les membres de la commission de discipline, ne se sont pas tous présentés. «Ce genre de cas de licenciement est courant» argue-t-il. Et de poursuivre : «Je ne comprends pas pourquoi les cheminots ont voulu soutenir leur camarade en prenant en otage des centaines, voire des milliers d'usagers. Le trafic ferroviaire est complètement perturbé». Selon les explications fournies par ce syndicaliste, les trains des grandes lignes ont été assurés par les chefs mécaniciens qui sont en nombre limité.
Pour ce qui est des trains de banlieue, le service minimum est assuré.
Certains conducteurs ont assuré quelques navettes. Pour parer à cette situation la Fédération nationale des cheminots a décidé d'organiser une réunion ce matin avec le groupe des grévistes.
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Posté Le : 25/09/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Samia Lounes
Source : www.infosoir.com