Les usagers en pâtissent toujours

Tunnel de la Pêcherie, l’éternel chantier Le tunnel de la pêcherie est ouvert de nouveau à la circulation mais en une seule voie, ce qui concentre le flux circulatoire. «C’est à cause de l’effet égouttoir: l’entrée du tunnel se resserre et ralentit la circulation avec l’incivisme des automobilistes en la bloquant carrément», explique un policier affecté à la régulation du… chaos. Et ce sont les usagers qui se trouvent à souffrir le martyre pour traverser le tronçon de la Pêcherie. Hier, il fallait plus d’une heure pour pouvoir atteindre le tunnel. Les automobiles, pare-choc collé au pare-choc, s’étiraient comme un serpent de ferraille de l’échangeur Pizzarotti jusqu’au tunnel et sur l’autre voie jusqu’à la double voie de Mers El-Kébir. «C’est ahurissant, je suis coincé dans la circulation depuis une heure, sans pouvoir avancer d’un iota. Un chauffard qui voulait me dépasser à n’importe quel prix a bousillé l’aile droit de ma bagnole. Je voulais réclamer, mais ils étaient nombreux à bord. Ils m’ont menacé de… me massacrer. Comme je suis avec ma famille, j’attend d’atteindre les policiers en faction à l’entrée du tunnel pour les solliciter d’intervenir.» ainsi donc, les échauffourées entre automobilistes en colère deviennent nombreuses. Les policiers, dépassés par l’ampleur du flux circulatoire, restent, eux aussi, interloqués. Ils gesticulent, sifflent et hurlent frénétiquement sans pouvoir mettre de l’ordre dans ce chaos mécanique. «Ce sont les automobilistes qui génèrent ce chaos. S’ils observent le sens civique, tout le monde passe de façon régulière et fluide mais tout le monde veut passer en premier. Les policiers font ce qu’ils peuvent. Et même une armée ne peut assurer l’ordre ici», témoigne un citoyen. Dans les bus, les usagers sont amassés «comme dans une boite de sardines». Coincés pendant une longue heure, ils ont préféré descendre fumer une cigarette ou respirer l’air libre. «Ou plutôt, les effluves nauséabonds de cette malheureuse Pêcherie», déclarent un jeune. L’ouverture du tunnel reste également aléatoire. «Selon le bon vouloir de… quidam, alors que la DTP a décrété la fermeture du tunnel car il constitue un danger pour les automobilistes. Et le chantier perdure en longueur», déplore un usager. Initialement, la DTP avait assuré que les travaux n’allaient pas dépasser le mois et qu’ils se poursuivront instantanément en H24. Promesse, bien sûr, qui n’a pas été tenue. L’autre chantier de la Corniche supérieure devient lui aussi éternel et les engins qui étaient garés sur le bord de route ont disparu, laissant la route en mauvais état. Plus mauvais qu’à l’état initial. En attendant une décision providentielle, le calvaire des usagers de la Corniche continue donc… Benachour M.