Algérie

Les USA restent attachés au Conseil de sécurité


Malgré les récentes déclarations du président français, Jacques Chirac, les Etats-Unis campent sur leur position qui consiste à transférer le dossier du nucléaire iranien sur la table du Conseil de sécurité de l'ONU. En effet, la secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice, a lancé, avant-hier, un nouvel appel à une saisine du Conseil de sécurité de l'Onu sur le dossier nucléaire iranien. « Nous sommes très clairs : nous pensons que le temps est venu de saisir le Conseil de sécurité », a déclaré la chef de la diplomatie américaine en accueillant, au département d'Etat, le ministre sud-coréen des Affaires étrangères, Ban Ki-Moon. Les Etats-Unis, à titre de rappel, défendent depuis des mois l'option du Conseil de sécurité de l'Onu, et les Européens se sont joints à eux, la semaine dernière, après la levée par Téhéran des scellés posés sur ses installations nucléaires sensibles. L'Union européenne 3 (France, Grande-Bretagne et Allemagne), qui négociait depuis un an avec Téhéran, a formellement demandé, mercredi, la tenue, le 2 février, d'une réunion d'urgence du conseil des gouverneurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), dans l'optique de transférer le dossier au Conseil de sécurité. Mais l'aval de Moscou et Pékin, deux alliés et clients de Téhéran, n'est, encore, pas acquis et les Etats-Unis et l'UE poursuivent leurs consultations pour tenter de convaincre les deux pays, membres permanents du Conseil de sécurité. Cependant, le vice-président américain, Dick Cheney, a réaffirmé, jeudi soir, la position stratégique de son pays dans la région du Moyen-Orient et du Golfe, en déclarant que si Israël devait être attaqué, les Etats-Unis soutiendraient « évidemment » leur allié, y compris sur le plan militaire. Le vice-président était interrogé sur la réaction des Etats-Unis à une éventuelle attaque d'Israël par l'Iran ou par une organisation terroriste et notamment sur son assistance militaire. « Personne ne peut douter que nous soutiendrions Israël en cas d'attaque. N'importe quelle administration (américaine) le ferait », a ajouté le vice-président. Malgré ce ton ferme, les Etats-Unis semblent jouer la prudence et écartent tout duel frontal avec l'Iran, comme cela était avec l'Irak. A ce sujet, le vice-président américain a refusé tout parallèle entre l'Iran et l'Irak quant à un recours à la force militaire pour empêcher la République islamique de se doter de l'arme nucléaire. Il a souligné, en contrepartie, qu'une « procédure » était en cours et que les Etats-Unis travaillaient « d'arrache-pied » avec leurs alliés pour régler le problème diplomatiquement et obtenir l'envoi du dossier nucléaire iranien devant Conseil de sécurité de l'Onu.
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)