Algérie

Les USA persistent et signent L'?il américain sur la frontière algéro-malienne


Le secrétaire d'Etat adjoint américain, John Negro ponte, a indiqué jeudi, à partir de Bamako, que les Etats-Unis souhaitaient renforcer leurs relations en matière de sécurité avec l'Afrique de l'Ouest et particulièrement avec l'Algérie et le Mali. Dans une déclaration à la presse au terme d'une tournée dans quatre pays africains, le responsable américain a indiqué que son pays souhaitait travailler avec les deux gouvernements sur les domaines liés aux problèmes de la sécurité le long des frontières entre les deux pays. «J'ai cru comprendre que le président du Mali se rendrait bientôt en Algérie et que le problème de sécurité le long des frontières entre les deux pays sera abordé. C'est un domaine sur lequel nous aimerions travailler avec les deux gouvernements et les autres pays ouest-africains», a déclaré le diplomate américain. M. Negroponte a tenu à préciser que la présence américaine au nord du Mali n'est pas une présence militaire et que les Etats-Unis n'ont aucune intention d'implanter une base militaire dans la région. «Cette présence se limite à la formation et aux exercices conjoints», dira le responsable américain. Il faut souligner dans ce sens que les Etats-Unis forment depuis 5 ans dans le nord du Mali, notamment à Tombouctou, des troupes maliennes à la lutte contre le banditisme et le terrorisme, dans le cadre de l'initiative Pan-Sahel. Les déclarations du secrétaire d'Etat adjoint US interviennent au lendemain du témoignage devant le Congrès américain du général William Ward, le chef du commandement régional militaire pour l'Afrique, Africom. Le général Ward a promis devant le congrès que l'Africom contribuerait à la sécurité sur le continent africain, sans interférer dans les opérations de maintien de la paix. Le général Ward, qui témoignait pour la première fois devant le Congrès, depuis sa prise de fonction à la tête de l'Africom, a indiqué que les Etats-Unis feront tout ce qui est en leur pouvoir pour ne pas bouleverser ou semer la confusion dans les efforts actuels de sécurité et de stabilisation en Afrique. «L'Africom contribuera directement à l'accession des Africains à la stabilité et la sécurité», a déclaré le général Ward à la commission des Forces armées de la Chambre des Représentants. L'Africom, qui sera complètement opérationnelle en octobre 2008, mène actuellement ses opérations depuis l'Allemagne sous la direction du commandement américain pour l'Europe. Concernant le site d'implantation du quartier général de l'Africom, le général Ward a indiqué que plusieurs sites africains étaient à l'étude, mais qu'aucun n'a encore été choisi. Il a ajouté qu'il ne prévoyait pas de déploiement de nouvelles troupes américaines sur le continent. De son côté, le sous-secrétaire d'Etat adjoint aux affaires politiques du Pentagone, M. Ryan Henry, a affirmé, lors de la même audition, que les Etats-Unis n'envisageaient pas d'implanter de nouvelles bases militaires et de nouvelles forces de combat en Afrique. D'autre part, M. Ryan Henry a rejeté les réactions négatives suscitées par le projet dans certains pays africains, balayant notamment les allégations selon lesquelles le pays hôte de l'Africom deviendrait une cible du terrorisme anti-américain. «La création d'Africom n'augure pas une militarisation de la politique étrangère» américaine, a encore déclaré M. Henry. Pour les responsables américains, l'Africom a pour objectif d'apporter une assistance aux pays africains en matière de sécurité et de les aider à avoir des armées plus professionnelles. Le secrétaire à la Défense Robert Gates a indiqué que cette nouvelle structure (l'Africom) permettra aux Etats-Unis d'être plus «efficaces qu'avec le précédent dispositif, selon lequel l'Afrique dépendait de trois commandements régionaux. Cette réorganisation survient alors que les Etats-Unis ont intensifié leurs activités militaires, entre autres dans la Corne de l'Afrique, pour empêcher les groupes islamistes de la mouvance terroriste Al-Qaïda de trouver des bases de repli. Quelque 1.500 soldats américains sont actuellement à Djibouti pour des opérations antiterroristes dans la Corne de l'Afrique.
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