Les USA ont-ils tiré les ficelles du Printemps arabe ' La réponse des experts est négative, mais ils précisent quand même que ce sont eux qui ont accompagné et surtout formé les acteurs principaux.
Que ce soit en Egypte, en Tunisie ou dans les autres Etats concernés par le phénomène, le plan est le même. Le débat de haute facture organisé hier au Forum géostratégique du quotidien El Moudjahid et animé par le Pr Mohand Berkouk et auquel ont pris part des spécialistes de la question ainsi que des intervenants politiques connus, a eu pour thème 'Les USA et les transformations arabes".
Invité de l'animateur du forum, le Dr Hammoud Salhi, de l'université américaine Dominguez-Hills (Californie), a dès le début de son exposé rappelé l'opacité de la politique américaine vis-à-vis de ce dossier. 'Pas de politique claire pour le moment, mais ce qui est certain, c'est que l'idée d'envoyer la démocratie dans ces pays s'est soldée par un échec". 'Les USA sont désespérés de constater que la démocratie ne réussit pas dans ces pays et pour preuve les régimes sont toujours là", dit-il. Et d'expliquer : 'Les USA ont opté pour une autre stratégie consistant à privilégier la protection et la préservation des intérêts américains dans ces pays, une politique bien soutenue par les new-conservateurs." En revanche, le conférencier constate que les révoltes arabes, terme qu'il préfère aux 'révolutions", ont eu un effet de surprise pour le gouvernement américain, car ayant engendré un autre phénomène non pris en compte au départ : le mouvement islamique qui en réalité a profité de la conjoncture. Pourtant celui-ci est le même que le mouvement bipolaire apparu dans les années 1980 : Frères musulmans/salafistes.
Cependant, si la thèse avancée peut avoir une partie de vérité, ce qui reste incontestable, c'est que les révolutions arabes 'ont aujourd'hui plutôt des conséquences néfastes que des bienfaits sur les pays concernés", dira un intervenant, qui précise que la montée des islamistes et autres salafistes ont conduit à des situations catastrophiques, notamment en matière de sécurité et une économie loin d'avoir une bonne santé.
Et c'est là que la question s'impose, comme a tenu à le faire Mme Saïda Benhabylès du Ciret/AVT, pourquoi les Américains sont-ils surpris par ce qu'ils ont concocté eux-mêmes dans les laboratoires des ONG qui n'ont aujourd'hui plus de secrets pour personne. La méthode utilisée consiste à recruter des leaders identifiés dans les pays concernés pour en faire des interlocuteurs. Les moyens existent pour cela. Le plan est enrôlé et relayé par les fameuses ONG (USAid, NED, Freedom House, Open Society) sans oublier l'astucieux WikiLeaks, véritable catalyseur du Printemps arabe. Et on veut nous faire avaler des couleuvres. C'est bizarre répond un confrère, 'aucun drapeau américain n'a été brûlé pendant la contestation. La logique aurait voulu que les foules huent ceux qui ont soutenu les autorités pendant des décennies".
A F
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Posté Le : 15/01/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Ali Farès
Source : www.liberte-algerie.com