Algérie

Les urgences des hôpitaux de la capitale submergées Conséquences des intempéries



Les urgences des hôpitaux de la capitale submergées Conséquences des intempéries
Les chutes de neige et le froid glacial enregistrés depuis jeudi à travers le pays ont fait que les pavillons des urgences des hôpitaux de la capitale ont fonctionné sans relâche.
Face aux changements climatiques, les urgences médicales de l'hôpital Djillali-Belkhenchir, à Birtraria, ont reçu durant les dernières 24 heures près de 80 patients, dont la plupart sont âgés entre 18 et 32 ans. Ces derniers se sont tous présentés dans le cadre de l'urgence, notamment pour des dyspnées, sinusites et angines provoquant des crises d'asthme.
Ces citoyens ont pris d'assaut les urgences des hôpitaux. Les jeunes enfants garderont à jamais sur leurs corps frêles les séquelles des blessures causées par des accidents de la route dus aux intempéries. Selon le médecin urgentiste de garde, «d'habitude, on reçoit une quarantaine de personnes qui viennent pour consultation pour diverses raisons, mais durant ces trois derniers jours, on a constaté que nos pavillons sont pris d'assaut».
«Malheureusement, nous ne pouvions guère les prendre tous en charge, vu que notre service est petit et que nous étions surchargés. On les a orientés vers d'autres hôpitaux car ils devaient être hospitalisés en urgence», indique un autre urgentiste.
Au quatrième jour des intempéries qui paralysent pratiquement la moitié du pays, les pavillons des urgences orthopédiques de l'hôpital de Ben Aknoun ont également été pris d'assaut. Plusieurs dizaines de familles ayant été prises au piège durant cette période sur les routes glissantes se sont rendues aux urgences pour fracture, entorse, luxation et autres.
«Aucune équipe médicale n'était présente sur les lieux, à part un camion de la Protection civile qui n'avait pas les moyens nécessaires d'intervenir dans ce genre de situation. Dieu merci, la Protection civile a évacué ma famille vers l'hôpital», souligne un père de famille. Une quadragénaire a indiqué «avoir constaté la présence de files interminables devant le service de radiologie».
Au niveau de ces deux hôpitaux, les services des urgences étaient submergés. «Nous n'avons pas soufflé ne serait-ce qu'une seule minute. De jour comme de nuit, nous avons reçu au minimum une vingtaine de blessés souffrant de diverses lésions.
Nous avons même hospitalisé des enfants de moins de dix ans souffrant d'une forte hémorragie. Une dizaine d'adultes se trouvent également dans un état grave», souligne le médecin de garde. Aux urgences médico-chirurgicales, le constat est aussi amer et les pavillons des urgences ont reçu au minimum près de 200 personnes venues pour des examens et des consultations urgentes.
«Nous avons reçu un grand nombre de blessés mais nous ne les avons pas comptabilisés car nous étions débordés. Quant aux personnes mutilées, nous les avons orientées en toute hâte vers des services spécialisés», a révélé hier un médecin au niveau des urgences de l'hôpital Maillot.


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