Algérie

Les universitaires toujours réticents à Jijel



La communauté universitaire à Jijel grossit les rangs du refus de la vaccination en boudant, elle aussi, cette opération. Qualifié d'"insignifiant" par le recteur de l'université Mohamed Seddik-Benyahia de Jijel lors de son intervention à l'APW, en septembre dernier, le nombre de personnes vaccinées n'a pas pour autant atteint les prévisions retenues plus de trois mois après cette annonce. C'est du moins ce qui est admis dans cette université, où l'on évoque un faible taux de vaccination. Globalement, la tendance vaccinale est la même que dans les autres secteurs. "J'ai fait mon vaccin, des collègues également", réagit, toutefois, une enseignante du département de Sciences-po, au campus universitaire de Tassoust, qui a requis l'anonymat."Je me suis fait vacciner, mais la tendance vaccinale est la même qu'ailleurs", confie, pour sa part, le chargé de communication de cette université, Omar Bouhali, en faisant part d'un faible taux de vaccination au sein de la communauté universitaire. Au campus universitaire de Tassoust, une grande affiche indique qu'une campagne de vaccination est en cours. Mais peine perdue, puisque les étudiants ne se bousculent pas pour se faire vacciner. "Il n'y a personne qui va se faire vacciner", lance, pour sa part, une étudiante de ce campus. Au sein de la communauté estudiantine, le refus de la vaccination s'est banalisé, à telle enseigne que cette campagne est boudée de bout en bout.
Comble du paradoxe, pendant ce temps, les services de santé ne baissent pas les bras et continuent de mettre tous les moyens pour inciter la population, qu'elle soit universitaire ou éducative, à se faire vacciner. De leur côté, les pouvoirs publics, visiblement dépités devant un tel refus des citoyens de s'inscrire dans leur démarche vaccinale, continuent de les inciter à se rapprocher des centres de vaccination. Bien que disposant d'un stock suffisant de vaccins, ces centres sont peu fréquentés. Seul le pass sanitaire imposé pour certaines activités a poussé des jeunes à se faire vacciner. "Je suis venu pour le vaccin, j'ai fait ma première dose et je reviendrai pour la deuxième", confie un jeune sportif de 18 ans.
Rencontré dans un centre de vaccination à El-Milia, avec un autre jeune, venu lui aussi se faire vacciner pour le même motif, il a avoué que c'est pour pouvoir jouer au sein de son équipe de volley-ball qu'il s'est fait vacciner. À vrai dire, c'est le pass sanitaire qui incite ces jeunes à se faire vacciner. Dans ce même centre de vaccination, le rythme de cette opération demeure lent et n'augure pas d'un changement d'attitude des citoyens vis-à-vis de cette campagne en cours depuis près d'une année. Le nombre de personnes venant se faire vacciner demeure faible, alors que des appels sont sans cesse lancés à la population pour venir se prémunir contre ce redoutable variant Delta.
Au moment où une quatrième vague s'est installée dans le pays, à Jijel, les hôpitaux sont de plus en plus encombrés de malades contaminés à cause du non-respect des mesures de prévention contre ce virus ravageur. Quant à la vaccination, elle semble s'inscrire au second plan des préoccupations des citoyens dans un tel contexte sanitaire.

Amor Z.


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