Les universitaires, la frange la plus touchée

Ce phénomène touche plus particulièrement les jeunes universitaires et les détenteurs de diplômes des grandes écoles, à un taux qui se situe approximativement entre 15 et 20%.L'université Chadli-Bendjedid d'El-Tarf a organisé pendant deux jours un séminaire, le quatrième du genre, sur "la politique de diminution du chômage en Algérie". Pendant deux jours, une vingtaine d'exposants ont présenté diverses communications traitant exclusivement du phénomène du chômage qui est un véritable casse-tête chinois malgré les diverses méthodes proposées. Les intervenants sont arrivés à la conclusion que ce phénomène n'est pas spécifique à l'Algérie, mais il touche de nombreux autres pays, même développés. Selon les organisateurs de la faculté des sciences économiques, trente-cinq universités sont présentes à ce séminaire. Les communicants ont axé leurs interventions sur plusieurs principaux axes : origines et causes du phénomène ; présentation et évaluation du secteur privé ; exposition des expériences des pays dans le domaine de l'emploi ; les stratégies modernes adoptées par certains pays Allemagne et Malaisie pour une rétention du taux de chômage. Selon un docteur chercheur de l'université Chadli-Bendjedid, le phénomène du chômage touche plus particulièrement les jeunes universitaires et les détenteurs de diplômes des grandes écoles. Un taux qui se situe approximativement entre 15 et 20%. Les politiques préconisées jusqu'à présent ont démontré leur faiblesse. Celles-ci doivent se baser sur la réalité nationale où des milliers d'étudiants quittent les bancs d'université à la recherche d'un emploi en adéquation avec leur spécialité de formation. Ce phénomène de société selon les intervenants nécessite une méthodologie claire et scientifique d'insertion des jeunes universitaires et une vision claire dans le souci de réduire le taux de chômage qui frappe beaucoup plus les universitaires, selon l'intervenant Khanfer. Ce dernier a traité le thème en se basant sur des données fiables, un corpus d'étudiants ayant quitté l'université entre 2010 et 2016. Son but est de sensibiliser les nombreux étudiants présents à la complexité de l'insertion dans le monde du travail. Lors de ce quatrième séminaire, les intervenants ont appelé les gouvernants à s'inspirer de la méthode préconisée par l'Allemagne et la Malaisie. Les intervenants ont en outre appelé les associations civiles, les secteurs publics à contribuer afin de soulager le gouvernement de ce phénomène. La bonne organisation a permis donc le succès de ce quatrième séminaire sur "la politique de diminution du chômage en Algérie". Soulignons que la panoplie de communications a été suivie de débats francs ainsi que des suggestions qui pourraient contribuer à trouver une solution au problème d'insertion dans le monde du travail.
Tahar BOUDJEMAA