Ils étaient des milliers à sortir dans les rues de la capitale et de plusieurs autres wilayas du pays, les étudiants se sont mobilisés pour clamer leur ras-le -bol de la situation précaire de l'université et de l'étudiant algérien. Ils se sont rassemblés pour la troisième fois depuis le début du mois de mars en cours. Les appels à manifester ont été relayés via les réseaux sociaux et conduits pour la plupart par les enseignants universitaires. La mobilisation des étudiants se durcit davantage.La mobilisation des étudiants algériens a pris de l'ampleur. Ils ont manifesté en nombre dans plusieurs régions du pays. La raison cette fois-ci, n'était pas uniquement pour revendiquer de réformer le secteur de l'enseignement supérieur et l'édification d'une université meilleure, mais également dénoncer l'anarchie qui gangrène le secteur et le pourrissement de la situation en l'absence d'actions concrètes et convaincante. Bien que les étudiants soient en vacances depuis le 10 Mars dernier, après l'annonce fortuite du ministère de la tutelle de devancer ces vacances de 11 jours, les étudiants n'ont pas failli à l'appel de sortir et relancer leurs revendications dans la rue. Appelant ainsi le gouvernement à les écouter et à procéder aux changements pour lesquels ils se mobilisent depuis plusieurs semaines.
La manifestation des étudiants s'est déroulée hier dans un climat tendu et sous la haute surveillance des dispositifs policiers qui n'ont pas quitté les lieux de rassemblements habituels des étudiants depuis plusieurs semaines. Une précaution pour réagir instantanément à tout dépassement et empêcher toute intrusion du mouvement par des individus extra-universitaires. La décision du report des élections présidentielles à une date ultérieure annoncée hier par le président-sortant Abdelaziz Bouteflika a également motivé la sortie des étudiants qui se sont joints, pour rappel, au mouvement populaire, organisé chaque vendredi, réclamant des changements politiques profonds. Par solidarité les étudiants soutiennent toute action menée par le mouvement populaire, qui a appelé, il y a trois jours à entamer une grève générale dans plusieurs secteurs industriels et tertiaires. Une grève suivie proportionnellement et a paralysé certaines villes du pays.
Pour leur troisième sortie du mardi, les étudiants sont partis d'Alger-centre (la Grande-Poste) pour rejoindre les artères principales de la capitale, à savoir Didouche Mourad, Sacré c?ur? et ce jusqu'à atteindre le siège de la Présidence. Ce qui a été empêché par les forces de l'ordre, qui voulaient éviter l'éclatement des échauffourées comme la précédente fois. Où plusieurs dégâts matériels ont été occasionnés. «Les universitaires algériens sont en lutte» a apostrophé, Nadine, étudiante en architecture rencontrée lors de cette sortie estudiantine, ravie d'avoir obtenu l'aval de son père pour manifester aux côtés de ses camarades. Vite, elle s'est égarée dans la foule des étudiants qui ont pénétré dans le tunnel des Faculté, sis Maurice Audin. «Nous sommes dans le flou. La décision du ministre de la tutelle nous a perturbé et plongé dans l'incertitude», a balancé Raid, étudiant en sociologie, en fin de cycle, ajoutant que «l'étudiant algérien attend des réponses, mais surtout des actions», a-t-il renchéri.
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Posté Le : 13/03/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Samira Takharboucht
Source : www.lnr-dz.com