"Les turbulences du discours sont dues à certaines résistances"

Le président du conseil national du FJD El-Adala, Lakhdar Benkhellaf, a estimé hier que "si Gaïd Salah n'a pas précisé que l'élection aura lieu le 4 juillet, mais a insisté pour qu'elle se tienne dans les meilleurs délais, cela démontre qu'il n'était pas convaincu, lui-même, que ces joutes électorales pourront se tenir le 4 juillet". Dans une réaction au discours du chef d'état-major de l'ANP, Lakhdar Benkhellaf a, en outre, jugé impératif de mettre en place les mécanismes nécessaires qui permettront d'organiser des élections libres, transparentes et démocratiques. "Tant que les mécanismes ne sont pas mis en place, ces élections seront entachées de fraudes massives. Organisées par des symboles du pouvoir dont la population demande le départ, les élections du 4 juillet sont automatiquement rejetées par la population", a-t-il affirmé en substance.Tout en qualifiant de "rattrapage" le nouveau discours rendu public hier, le dirigeant du FJD a affirmé avoir pris note de l'appel du chef d'état-major de l'ANP, Gaïd Salah, hier mercredi, à engager un dialogue pour sortir de la crise politique, soulignant les propositions de l'opposition qui, dit-il, assume bien son rôle. Mais il comporte, selon lui, une exception lorsqu'il évoque "ceux qui sont contre le dialogue et refusent toutes les solutions en fomentant des complots afin de renforcer leurs intérêts et ceux qui se tiennent derrière". "Cela est une allusion à l'état profond", assure M. Benkhellaf. "C'est un petit rattrapage mais il est important", a-t-il considéré. Car, selon lui, "le discours de la veille contenait quelques turbulences".
Un phénomène que notre interlocuteur attribue à "son entourage", notamment à "la forte résistance exercée sur lui par le clan Bouteflika, qui est encore influent".

A. R.