Algérie

Les tumeurs rares en débat



D'éminents professeurs algériens et étrangers ont pris part à cette rencontre."Les tumeurs en oncologie, tellement elles sont rares, il y a eu la constitution de réseaux pour qu'on puisse partager nos expériences, les types de traitement et l'harmonisation de la prise en charge pour qu'elle soit uniforme à travers toutes les régions. Donc, qui dit rare dit méconnu sur le plan diagnostic, pronostic et thérapeutique. En plus, 800 nouveaux cas de cancer toutes localisations confondues sont enregistrés annuellement au CLCC de Sidi Bel-Abbès, soit une fréquence estimée entre 10 à 15% et que les cancers les plus fréquents sont ceux du sein, du poumon et actuellement c'est le cancer colorectal."
En effet, c'est à partir de ce constat qu'une rencontre scientifique inscrite dans le cadre des 1res journées internationales d'oncologie médicales a été organisée durant deux jours (5 et 6 mars) à la salle de conférences de l'hôtel Eden par le CLCC (Centre de lutte contre le cancer) de Sidi Bel-Abbès sous le thème "Tumeurs rares en oncologie" et à laquelle ont pris part le wali de Sidi Bel-Abbès, le P/APW et d'éminents professeurs spécialistes algériens et étrangers de différents établissements de santé, notamment ceux de lutte contre le cancer.
Au menu de ces de journées placées sous l'égide de la wilaya de Sidi Bel-Abbès et de la Société d'oncologie médicale, 28 communications orales et 187 autres affichées (séances posters) ont été présentées aux participants autour de la thématique "Les sarcomes des tissus mous", "Tumeurs neuro-endocrines" et "Autres cancers rares".
À ce propos, Pr F. Bereksi-Reguig du CLCC, présidente de ces journées, dira : "Ces rencontres scientifiques vont permettre de garder des liens entre les collègues spécialistes autour de la pathologie cancéreuse, d'échanger les expériences et d'actualiser les connaissances et de débattre des différents problèmes rencontrés et de créer des réseaux pour une meilleure prise en charge du patient." Interrogé par Liberté, Pr Messaoud Zitouni, ancien ministre de la Santé et coordinateur national du plan cancer Algérie de 2015-2019, a déclaré : "Au moment où nous ferons le bilan final de ce plan, il représentera une étape importante dans l'histoire non seulement dans la lutte contre le cancer en Algérie.
En résumé, actuellement et depuis déjà trois mois, nous sommes dans la phase la plus importante de tout plan qui se respecte, à savoir l'évaluation de tout ce qui a été fait, notamment deux types d'évaluation que nous sommes en train de faire : l'évaluation générale qui est faite par les différents partenaires responsables de sa mise en ?uvre à travers huit objectifs, à savoir la prévention, le dépistage, le diagnostic, le traitement, les soins palliatifs, l'enseignement et la recherche, le financement et la communication."
En ce sens, il a précisé que "chacun de ces axes sera décortiqué par les différents partenaires pour voir quels ont été les bénéfices et les dysfonctionnements. Aussi, il y a les experts qui ont travaillé durant cinq années et qui vont faire leur autoévaluation.
Donc, on va réunir tout ça pour un bilan général du plan cancer Algérie 2015-2019 qui sera présenté aux plus hautes autorités de l'Etat". Et de préciser : "Pourquoi ' Parce que les grands spécialistes internationaux du cancer prévoient que d'ici 2050, il n'y aura pas de baisse de l'incidence du cancer et donc, il faut d'un côté redoubler de vigilance et de l'autre adopter des stratégies anticipatrices et ne pas faire les erreurs du passé.
Donc, je peux dire que dans cette nouvelle stratégie d'avenir, et c'est les experts qui le disent, il faudra prioriser la prévention et accorder une importance préférentielle à ce qu'on appelle la réflexion transversale-horizontale pour prendre des décisions dans le cadre médical, notamment au niveau des réunions de concertation pluridisciplinaires et la gestion d'une nouvelle gouvernance de la gestion des centres anti-cancer et l'approfondissement de la formation et de la recherche qui ont été relativement négligés dans les politiques de santé publique."

A. BOUSMAHA


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