Algérie

Les trottoirs squattés



Les trottoirs squattés
En dépit de la panoplie de règlements interdisant l'exposition et l'étalage de marchandises à l'extérieur des magasins, des commerçants continuent de squatter les trottoirs, surfaces destinées à la circulation piétonne. Le phénomène est surtout observé au niveau des commerces implantés dans le centre-ville. Cette pratique illégale s'apparente à du mépris envers ses concitoyens. « Ces commerçants sont des égoïstes qui ne pensent qu'à amasser de l'argent, même si pour cela, ils génèrent des bouchons inextricables et même des bousculades », s'offusque un passant. « Comment peut-on circuler à pied si le moindre espace est occupé par toutes sortes de produits ' », fulmine-t-il car il n'arrivait pas à s'extirper de la foule gênée par des tas de denrées alimentaires exposées au-delà du seuil de ces boutiques. Le piéton ne sait plus où marcher surtout que le peu qui reste de la chaussée est complètement dégradé, avec des pans entiers de pavés arrachés et des trous béants qui menacent d'engloutir l'imprudent. « Voilà à quoi on est réduit à cause de marchands qui imposent leur loi. Si j'avais des ailes, j'aurais volé », dit un autre passant mi sérieux mi plaisantin. D'aucuns se posent les questions suivantes : qui peut appliquer les textes de loi face à ce genre de situations qui pénalisent le citoyen ' Où est la Direction du commerce ' L'incivisme fait rage et on laisse faire comme si c'était la loi de la jungle qui commande les rapports sociaux. En plus du problème du squat illégal des espaces piétons, il y a le risque sanitaire car ces denrées sont exposées à longueur de journée à ciel ouvert. Que font dans ce cas les services du contrôle d'hygiène et de la santé publique ' Il est bien connu que la plupart des produits alimentaires s'altèrent au contact de la chaleur. Assurés de l'impunité totale, ces commerçants indélicats continuent de sévir. Ont-ils le droit de dénaturer cette ville qui faisait la fierté de ses habitants ' Et faut-il en plus encore supporter la morgue de ces marchands qui demandent aux passants de faire attention pour ne pas... faire tomber les étals.




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