Algérie

Les trois sortes de cœur



Les trois sortes de cœur Le Coran décrit trois états du cœur spirituel. Celui ci est qualifié tantôt de «cœur sain» (Qalboun salîm), tantôt de « cœur malade » (qalboun maridh), ou encore de « cœur endurci» (qalb qâsin) c’est à dire mort (mayyt). Le cœur sain est celui que Dieu a mentionné à travers les propos de Son ami intime Abraham, paix sur lui : «Et ne me couvre pas d’ignominie, le jour où l’on sera ressuscité, le jour où ni les biens, ni les enfants ne seront d’aucune utilité, sauf celui qui vient à Dieu avec un cœur sain». Sourate 26, Ash-Shou’ara’ (Les poètes), versets 87-89  Son Seigneur ne l’a pas affligé, puisque non seulement Il a répondu favorablement à son invocation, mais Il a insisté sur la filiation et l’unité du message des Prophètes, paix sur eux : « Paix sur Noé dans tout l’univers ! Ainsi récompensons Nous les bienfaisants. Il était, certes, un de Nos serviteurs croyants. Ensuite Nous noyâmes les autres. Et Abraham fut, certes, du nombre de ses coreligionnaires. Quand il vint à son Seigneur avec un cœur sain. » Sourate 37, As-Saffat (Les rangés), versets 79-84 Le cœur sain est un cœur éveillé (yâqizh) : il vit dans la sensation de proximité de Dieu (qurbatoun minallah). Il est empli de quiétude (sakînah) et se tranquillise au rappel de Dieu. Les paroles du Très Haut l’emplissent d’amour et de crainte respectueuse (taqwah). Il vit des états spirituels (ahwâl) intenses. Ce cœur a été purifié des souillures qui incrustent en lui des points noirs (noukatoun sawdâ’), pour se consacrer à une adoration sincère. Dieu dit à ce sujet : «Les vrais croyants sont ceux dont les cœurs frémissent quand on mentionne Dieu. Et quand Ses versets leur sont récités, cela fait augmenter leur foi. Et ils placent leur confiance en leur Seigneur. Ceux qui accomplissent la prière et qui dépensent [dans le sentier de Dieu] de ce que Nous leur avons attribué. Ceux là sont, en toute vérité, les croyants : à eux des degrés (élevés) auprès de leur Seigneur, ainsi qu’un pardon et une dotation généreuse.» Sourate 8, Al Anfal (Le butin), versets 2-4). « Dieu a révélé le plus beau des récits, un livre dont [certains versets] se ressemblent et se répètent. Les peaux de ceux qui redoutent leur Seigneur frissonnent (à l’entendre) ; puis leur peau et leur cœur s’apaisent au rappel de Dieu... » Sourate 39, Az-Zoumar (Les groupes), verset 23 « ... Dis : En vérité, Dieu égare qui Il veut ; et Il guide vers Lui celui qui se repent, ceux qui ont cru, et dont les cœurs se tranquillisent au rappel de Dieu. N’est-ce pas par l’évocation de Dieu que se tranquillisent les cœurs ?» Sourate 13, Ar-Rad (Le tonnerre), versets 27-28 Le cœur malade ne ressent pas la profondeur de ces versets. Deux sortes de maladies l’ont atteint. La première le conduit à la perdition certaine : c’est le doute, qui ne tarde pas à se confondre avec l’hypocrisie (nifâq) au sujet de laquelle Dieu dit, dans Son Livre béni : « Parmi les gens, il y a ceux qui disent : Nous croyons en Dieu et au Jour dernier ! Tandis qu’en fait, ils n’y croient pas. Ils cherchent à tromper Dieu et les croyants ; mais ils ne trompent qu’eux mêmes, et ils ne s’en rendent pas compte. Il y a dans leur cœur une maladie (de doute et d’hypocrisie), et Dieu laisse accroître leur maladie. Ils auront un châtiment douloureux, pour avoir menti». Sourate 2, Al Baqarah, versets 8-10 La seconde est la maladie de la passion (chahoua), qui excite nos sens et nos désirs les plus refoulés afin de nous détourner du rappel de Dieu. Le Très Haut conseilla les femmes du Prophète en ces termes : « Oh, femmes du prophète ! Vous n’êtes comparables à aucune autre femme. Si vous êtes pieuses, ne soyez pas trop complaisantes dans votre langage, afin que celui dont le cœur est malade ne vous convoite pas. Et tenez un langage décent. » Sourate 33, Al Ahzab (Les coalisés), verset 32 Quant au cœur mort, c’est celui que Dieu a décrit dans le Coran en ces termes qui se passent de commentaires : « Très certainement les incroyants, cela leur est égal, que tu les avertissent ou non : ils ne croiront jamais. Dieu a scellé leurs cœurs et leurs oreilles, et un voile épais leur couvre la vue, et pour eux il y aura un grand châtiment.». Sourate 2, Al Baqarah, versets 6-7 Dans le même sens, Dieu nous rappelle qu’une pratique dépourvue de spiritualité endurcit le cœur, et le tuera certainement : « Le moment n’est-il pas venu, pour ceux qui ont cru, que leurs cœurs s’humilient à l’évocation de Dieu et devant ce qui est descendu de la vérité [le Coran] ? Et de ne point être pareils à ceux qui ont reçu le Livre avant eux. Ceux-ci trouvèrent le temps assez long et leurs cœurs s’endurcirent, et beaucoup d’entre eux sont pervers.». Sourate 57, Al Hadid (Le fer)


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