Les tribulations de plusieurs Algériens et d'une Marocaine en Algérie

Dans ce roman de 266 pages, il est bien entendu question de magie (de toutes les couleurs), mais aussi de vengeance et d'un attentat à la voiture piégée qui provoquera la mort de Fatma. Il y a aussi du sport, plus précisément la boxe, le fameux noble art.
Ce n'est pas un conte de fées, mais l'histoire se termine par : «Ils se marièrent, vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants.» C'est le roman Fatma... et les voyantes. Croyance et sciences occultes de Abdelkader Maïdi, paru dernièrement aux éditions Bereft (Alger).
Ecrit dans une «narration polyphonique», tel que précisé dans l'avant- propos de l'ouvrage, le récit suit les aventures d'une douzaine de personnes qui, à la fin, se rejoignent (les récits) comme des petits cours d'eau dans un grand fleuve. Il y a d'abord Fatma, surnommée «El Maroquia» (la Marocaine) à cause de ses origines.
Il y a aussi Djafar, «en butte à une relation conflictuelle avec une mère névropathe, ''L'infirmière retraitée''» (titre du premier chapitre). le père adoptif de Djafar est «l'ex-policier lâchement assassiné par les terroristes».
Le lecteur trouve et retrouve d'autres personnages à l'instar de El Hadja, la voyante, Djamila, Da Rezki et Farida. Dans Fatma... et les voyantes. Croyance et sciences occultes, il est bien entendu question de magie (de toutes les couleurs), mais aussi de vengeance et d'un attentat à la voiture piégée qui provoquera la mort de Fatma. Il y a aussi du sport, plus précisément la boxe, appelée le noble art.
Quant au style d'écriture, un petit extrait en donne une idée : «Fatma n'a pas trop digéré le fait que cette vieille toupie rouillée évoque son fils avec autant de facilité, dans l'espoir tout indiqué de le marier avec sa coquine de fille. Une traînée de la pire espèce, une pimbêche arrogante, se dit-elle. Ceci l'encouragera à écorcher sa jeune voisine, en des termes peu amènes, usant pour cela de supputation exagérées.» (page 81)
Cette «coquine de fille» doublée d'une allumeuse a un «corps sublime comme ciselé par un sculpteur italien». Elle a, malheureusement, «un steak tartare» à la place du cerveau. Mais qui s'en soucie '
Né à Blida, Abdelkader est déjà l'auteur de cinq autres ouvrages dont Nous étions adolescents, délinquants et patriotes, paru en 2010 aux éditions Mille Feuilles de Sid Ali Sekheri, La trilogie dramatique d'un harrag (Edilivre, France, 2015) et Comment vous protéger et protéger vos biens d'un voleur (Bereft, 2020).
Abdelkader Maïdi qui, en 1963, s'est engagé dans le corps des transmissions de l'Armée nationale populaire (ANP), prépare un ouvrage à qui il a déjà donné le titre de Mes années sous les drapeaux.
Kader B.
Roman Fatma.... et les voyantes. Croyance et sciences occultes de Abdelkader Maïdi. éditions Bereft. 266 pages. Année : 2021.