Algérie

Les tribulations d'un candidat sur scène


Les tribulations d'un candidat sur scène
Lors d'un point de presse, mardi dernier, on a appris que le monologue de Djamel Bouakaz gravite autour de l'échéance électorale. L'artiste déploie son talent dans un autre registre. Une comédie dramatique. Un tournant dans ses envies. La trame de cette pièce tourne autour de l'histoire d'un jeune citoyen, Abdesaber, qui ambitionne de se présenter à la présidentielle. Une histoire poignante d'une passion tissée au fil de l'amour, de la notoriété et de la gloire. Ce jeune et dynamique comédien confie qu'il « a eu cette idée il y a deux ans ». « C'est l'histoire de mon voisin, d'un niveau intellectuel limité, qui a décidé de se présenter deux fois de suite à cette échéance. C'est de là qu'a germé l'idée de ce spectacle. Je l'ai soumise ensuite au journaliste Saïd Hamoudi. » Dans ce show mis en scène par Ahmed Lagoun, il est surtout question de s'appesantir sur la nature de l'individu. Ecrit comme un roman, c'est une série de réponses et de recherches sur l'humanité. A travers un langage simple, le texte met en scène un protagoniste naturellement perceptible. Le monologue de plus d'une heure relate, sur un ton comique et parodique, les péripéties d'une personne caressant le rêve de s'exprimer en toute liberté. Il est en quête de gloire, de gain facile et de notoriété. L'?uvre est truffée de tensions et mêle, avec un sentiment de malheur, la vision globale de la vie fantastiquement contée par un « Kamel » doué et compétent. Des discours écrits dans un langage simple et châtié à la fois, des thèmes d'actualité... Afin que le souvenir ne s'émousse pas, Kamel Bouakaz utilise tout un ensemble de supports pour illustrer sa riche inspiration. Il réussira à faire partager l'émotion. L'acteur talentueux et expérimenté a mis en exergue les difficultés d'une personne dans sa quête de promotion sociale et de réussite. Interrogé sur sa passion du métier, Kamel Bouakaz dira : « Il est merveilleux et terrible à la fois. Il nous donne d'être en scène et d'entendre une salle rire ou être émue. Cela veut dire que le public vous aime, que la connivence est établie et vous n'êtes plus tout seul. » « Les inconvénients sont égaux avec cette immense précarité » ajoute-t-il. Il marque un temps d'arrêt et poursuit : « Un métier très difficile, avec parfois des phases de découragement terribles, sans travail, sans horizon... Il faut avoir la foi, être très solide. » Modeste, Kamel Bouakaz avoue que « sa création est originale, spécifique. J'aime l'Algérien, j'aime parler de sa réalité, de ses souffrances et des injustices qu'il a subies pendant la colonisation ». Cette ?uvre s'adapte aussi au contexte actuel. La pièce sera à l'affiche vendredi et samedi à 16h au TNA. Elle sera probablement diffusée dans plusieurs salles du pays dans le cadre d'une tournée nationale, selon Madjid Zaïd, chef des départements programmation et diffusion au TNA.


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