Les travaux provoquent la colère des Oranais

Une coupure d'eau pour une réparation qui devait durer 30 heures s'est prolongée à plusieurs jours. Oran et plusieurs communes limitrophes vivent un calvaire en pleine canicule et déplorent le manque de communication de la Seor.Amel Bentolba - Oran (Le Soir)- Le numéro vert 3002 ' «Oubliez ! Rare où l'on daigne décrocher et si vous êtes chanceux et que vous avez quelqu'un au bout du fil, il vous répond on ne sait pas», s'offusque un citoyen habitant la localité de Belgaïd.
Beaucoup reprochent à la Seor (Société de l'eau et de l'assainissement d'Oran) non seulement son manque de communication durant cette panne, mais s'insurgent surtout contre l'absence de réactivité.
«La Seor aurait pu au moins nous approvisionner en citernes d'eau et ne pas nous laisser livrés à nous-mêmes ne sachant pas quand l'eau coulera à nouveau dans nos robinets. Nous avons dû acheter ce précieux liquide au prix fort et si seulement les quantités suffisaient.?Vu la chaleur suffocante, il nous fallait de grandes quantités», diront des habitants de Gdyel. Face à ce tollé, un communiqué de la Seor affirmait vendredi que la panne était résolue et que l'alimentation en eau potable reprendra son cours normal à partir de minuit.
Hier samedi, il n'en était rien. Pour calmer les esprits et surtout communiquer clairement et franchement avec les habitants de toutes ces communes privées d'eau, M. Mohamed Berrahma, directeur général de la Seor, s'est enfin exprimé sur le sujet sur les ondes de la radio El Bahia. L'on saura que les travaux sont toujours en cours suite à l'éclatement qui a eu lieu dans une conduite assez complexe, dit-il. Au sujet de la «promesse» de rétablir l'alimentation après seulement 30 heures de travaux, il dira «à la fin des travaux de réparation, nous avons redémarré le système, seulement un autre éclatement est survenu dû à une défaillance sur la conduite elle-même», en précisant qu'il s'agit d'un défaut de fabrication. Dès lors, des travaux colossaux ont repris depuis 48 heures et tous les moyens sont mobilisés, précise-t-il. Il expliquera que les réparations sont enfin terminées et «là, nous sommes en train de finaliser et petit à petit, nous entamerons le remplissage de la conduite et c'est là, la partie la plus difficile».
Un remplissage qui se fait de manière progressive.?La situation étant toujours délicate, sachant qu'il faudra approvisionner une conduite de près de 43 kilomètres. «Vers minuit, l'eau parviendra dans un premier temps jusqu'à la région de Belgaïd». Précisons que les autres localités devront attendre encore. Pour l'intervenant, d'ici le lendemain (aujourd'hui) «nous aurons rétabli la situation à 50 voire 60%».
Si toutefois tout se déroule comme prévu et que ladite conduite qui présente un défaut de fabrication comme déclaré, puisse tenir, surtout en cette période de grande consommation d'eau.
A. B.