Algérie

Les travaux de la pénétrante autoroutière vers Béjaïa entamés dimanche



Les travaux de la pénétrante autoroutière vers Béjaïa entamés dimanche
Bejaïsa sera, dans 36 mois, reliée à l'autoroute est-ouest, grâce à une pénétrante autoroutière dont les travaux ont commencé dimanche.Les travaux de la pénétrante autoroutière ont débuté officiellement, dimanche dernier. Le premier coup de «pioche» de cette infrastructure de 100 kilomètres, devant relier Bejaïa à l'autoroute est-ouest, a été donné dans la commune d'Amizour, quelque 25 kilomètres au sud-est de Béjaïa. Une région où sont prévus deux ouvrages d'art : un pont de 500 mètres sur un linéaire de 11 kilomètres, et un échangeur pour franchir plusieurs obstacles, dont l'Oued Soummam, la vallée et la voie de communication.
Le groupement algéro-chinois CRCC-Sapta, auquel a été concédée la construction de cet ouvrage, - un marché de gré à gré de quelque de 120 milliards de dinars, dont 810 millions de dinars versés sur le compte de la direction des Travaux publics de Béjaïa, devant servir pour les indemnisations et les déplacements de réseaux-, a manifestement réussi à venir à bout des écueils auxquels il a été confronté. En premier lieu les sites pour les bases de vie et les bases techniques nécessaires au projet. Le wali de Béjaïa avait indiqué, lors d'une conférence de presse tenue le 29 juin, que ses services étaient en train «de prospecter quelque huit impacts bases-vie».
Il a fallu, en outre, accélérer les procédures douanières pour que le matériel, acheminé par voie maritime depuis la Chine, puisse être rapidement réceptionné. Dans même temps, devaient être réglées les procédures administratives et logistiques pour accueillir quelque 320 travailleurs chinois, dont des ingénieurs, des topographes, des cuisiniers, des interprètes, etc. Une liste nominative de ces ressortissants chinois avait été adressée aux autorités pour l'obtention des permis de travail.
A l'entame des travaux, le projet devrait générer 662 postes de travail pour les Algériens, a affirmé le wali de Béjaïa. Mais quand le chantier aura atteint sa vitesse de croisière, «les effectifs passeront à 3.200 Chinois et de près de 12.000 Algériens.»
Manque d'agrégats
Dernier écueil, et pas des moindres, les besoins du chantier en agrégats. Les estimations des responsables du groupement algéro-chinois font état de quelque 6,2 millions de tonnes. Le marché local n'est pas en mesure de satisfaire une telle demande. «On atteint laborieusement les deux millions de tonnes», a reconnu le wali de Bejaïa. La wilaya de Bejaïa compte une trentaine de carrières seulement, mais une vingtaine est effectivement en activité. Le reste est à l'arrêt depuis quelques années, du fait des oppositions de citoyens, qui les considèrent comme des sources de nuisance, a expliqué le wali.
Les dirigeants chinois, qui se sont révélés de redoutables négociateurs, avec lesquels il a fallu jouer du «corps à corps», selon l'expression du wali de Béjaïa, sont partis eux-mêmes à la prospection du marché local. Ils ont rencontré tous les responsables de carrières d'agrégats de la région, ainsi que les importateurs de ferrailles. Ils ont proposé à certains gérants de carrières de les laisser extraire eux-mêmes, avec leurs engins, les agrégats dont ils ont besoin.
Les délais pour la réalisation de la pénétrante ont été fixés à 36 mois. Mais lors de sa visite à Béjaïa, le 27 avril dernier, le du Premier ministre Abdelmalek Sellal a amené les responsables du groupement algéro-chinois à prendre l'engagement de livrer l'ouvrage en 30 mois seulement. C'est la raison pour laquelle, les dirigeants de l'entreprise algéro-chinoise n'ont pas cessé de prospecter, avec les cadres de la direction des Travaux publics et autres services concernés, les terrains où il serait susceptible de stocker entre 50% et 60% des agrégats et des matériaux de construction dont ils auront besoin avant le lancement effectif des travaux.
Le projet de pénétrante vers Bejaia compte, en plus du lot de routes, la réalisation de 46 ouvrages d'arts, sept échangeurs, 13 viaducs, un tunnel de 1.105 mètres linéaires dans la commune de Sidi-Aïch, 15 murs de soutènements et trois aires de services. Son tracé ira le long de la rive gauche de la vallée de la Soummam dans le sens de l'écoulement des eaux, en passant par Tala-Hamza, El-kseur, Sidi-Aich, Amallou, Akbou, Tazmalt, et Mechdellah.


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