Les travaux accusent du retard

Les premières pluies automnales qui se sont abattues sur l'est du pays et fait des dégâts n'ont pas manqué de susciter l'inquiétude des usagers de la RN18 où le pont situé sur l'oued Mellah (commune de Sidi Naâmane, 50 km à l'est du chef-lieu de wilaya) avait été emporté par les crues de l'année dernière.Une année s'est donc écoulée depuis que le pont a cédé sous la furie des eaux qui l'ont cisaillé en deux parties. Il est toujours en construction, au grand dam des automobilistes qui doivent prendre leur mal en patience. Pour rejoindre Berrouaghia ou Beni Slimane, ils doivent emprunter une piste ou passer par d'autres axes routiers traversant les communes limitrophes.
On se souvient que moins d'une semaine après l'effondrement de l'ouvrage d'art, le wali s'est rendu sur les lieux et avait décidé de confier sa reconstruction à l'entreprise publique SAPTA (Société algérienne des ponts et travaux d'art), en exigeant de celle-ci de mobiliser tous les moyens en mettant les bouchées doubles pour sa livraison dans les délais impartis, fixés à 8 mois.
Une piste a été aménagée pour répondre à l'urgence afin de permettre aux populations des communes limitrophes de sortir de l'isolement et d'assurer provisoirement les dessertes vers les autres régions de l'est et du sud via cet axe routier à grande circulation. Cependant, la situation risque de perdurer losqu'on sait sait que les travaux de reconstruction avancent à un rythme lent.
Ce qui, d'ailleurs, amena les usagers à s'interroger sur le peu d'intérêt des responsables pour cet ouvrage d'art situé sur un axe routier qui dessert une importante région, alors que les travaux de construction de la RN1 sont l'objet de visites répétées durant toute l'année, en sus des visites de tous les ministres qui se sont succédé à la tête du ministère des Travaux publics. Pourquoi le chantier de réalisation du pont de Sidi Naâmane a accusé beaucoup de retard et pourquoi les responsables accordent peu d'intérêt au projet '
On laisse entendre que SAPTA est une entreprise publique sous tutelle du ministère des Travaux publics qui bénéficie de la bienveillance des autorités, même si les projets qui lui sont confiés accusent des retards par rapport aux délais convenus.
Le nouveau wali de Médéa, qui a réservé sa première visite au projet de pont métallique, est sollicité pour se rendre sur les lieux des travaux de reconstruction du pont de Sidi Naâmane afin de se rendre compte de l'état d'avancement du projet et du glissement calendaire enregistré.


M. EL BEY