Algérie

Les travailleurs s'insurgent contre un licenciement collectif


En effet, dès réception de lettres signifiant leur fin de contrat avec l’entreprise, les travailleurs se sont insurgés contre ce qu’ils qualifient de mesures arbitraires, d’autant qu’ils ont cumulé plusieurs années de travail sous contrat dans l’entreprise, reconduit tacitement par l’employeur. Dix-huit travailleurs sont concernés par ce licenciement collectif qui ne dit pas son nom et dont les prémices étaient dans l’air vu que des mesures similaires de fin de contrat ont été opérées antérieurement par l’ENAC à l’encontre de quelques employés, selon les protestataires révoltés par ce qu’ils estiment être une liquidation de l’entreprise qui emploie 170 personnes, dont 140 exercent sous la formule précaire de contrat à durée déterminée (CDD).  «Même un employé au seuil de la retraite a été congédié», s’écrie un travailleur qui menace de recourir à la grève de la faim. Le directeur de la base de l’Est nous dit qu’«effectivement, la fin de contrat pour ces travailleurs recrutés dans le cadre du projet Berrahal-Annaba de 18 mois a été signifiée avec la fin du chantier pour lequel ils avaient été embauchés». Il ajoute : «Ce licenciement ne durera pas longtemps, juste le temps que le plan de charge relatif à la réalisation pour le compte de Naftal du projet de pose d’un nouveau pipe reliant Skikda-Bounouara (El Khroub)à El Eulma soit finalisé.»  Les propos du directeur sont battus en brèche par les travailleurs, particulièrement ceux qui faisaient partie du personnel bien avant le chantier de Berrahal. Des cadres affectés à partir du siège central de l’ENAC, à Hussein Dey (Alger) figurent parmi les travailleurs licenciés, qui menacent d’occuper la base jusqu’à leur rétablissement dans leur droit au travail avec l’annulation des mesures prises à leur encontre. Les contestataires préconisent leur affectation vers les directions de l’Ouest (DRO) et du Sud (DRS) pour éviter une mesure aussi extrême qui porte atteinte à leur pouvoir d’achat déjà laminé. Pourtant, soutiennent-ils, leur base (DRE) a été solidaire avec les deux directions Ouest et Sud lorsqu’elles ont traversé les mêmes problèmes de plan de charge, soumis à la concurrence d’entreprises étrangères (Egypte, Syrie, Tunisie, USA) lesquelles emploient leur propre main-d’œuvre. L’union locale UGTA d’El Khroub s’est contentée de proposer à l’employeur de surseoir aux mesures de fin de contrat prises dans le contexte politique actuel, alors que le chargé de l’organique de la section de l’ENAC était en pourparlers avec la direction centrale des ressources humaines, à Alger, qui, selon nos informations, aurait demandé la liste des licenciés qui ne désarment pas.
 
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