Algérie

Les travailleurs s'impatientent



Les travailleurs  s'impatientent
Les travailleurs de Bougie Energy, ex ETDE, à qui l'entreprise doit 15 mois de salaires impayés, commencent à perdre patience. Ils en veulent surtout aux instances syndicales locales qui donnent l'impression de « ne rien faire pour faire bouger les choses ». Pourtant, d'après M. Akli Beletreche, secrétaire général de la section syndicale de l'entreprise, l'Union de wilaya se serait engagée à faire entendre sa voix dès la rentrée sociale. Mais ne voyant rien de la sorte se manifester, et face à la pression des travailleurs très éprouvés socialement par le ramadhan, la rentrée scolaire et l'aïd « auxquels ils n'ont pu faire face », la section syndicale de l'entreprise « risque de se voir perdre le statut de relais ». Les travailleurs, selon M. Beletreche, veulent une action immédiate. Pour rappel, l'entreprise souffre de problèmes financiers depuis son rachat en 2005 par les travailleurs. Une situation financière compromise par un passif qu'entachent de nombreuses créances. Et la cession de l'entreprise, avec la formule de RES, n'est pas accompagnée financièrement par l'Etat, autrement dit par l'effacement ou l'épuration des dettes de l'unité. D'où une gestion qui s'était soldée par des découverts bancaires et par conséquent au gel de la ligne de crédit. C'est alors le plan de charge qui en avait pâti. Les travailleurs en subiront le contrecoup. Après 14 mois d'impayés, une grève de la faim est observée. L'intervention des autorités s'est traduite par la mise en place d'un plan de relance et un plan de charge avait été arraché mais la difficulté de financement des projets est toujours là, car l'entreprise est obligée d'honorer ses dettes. Les salaires ne sont pas honorés régulièrement et plusieurs traites sont restées impayées. De l'autre coté, nous signale-t-on, l'entreprise placée sous un statut privé a également toutes les peines du monde à recouvrer certaines situations financières auprès des APC de la région. Désarmés devant cet état de fait, les 167 travailleurs-actionnaires ont émis le v'u d'une reprise de l'entreprise par l'Etat. Et ils attendent de l'UGTA « une action en ce sens ».


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