Algérie

Les travailleurs reviennent à la charge



Les travailleurs reviennent à la charge
Les travailleurs menacent d'entamer une grève ouverte si le groupe ne répond pas à l'ensemble de leurs revendications.Les travailleurs du complexe avicole public (Carravic), de la commune d'El-Esnam (est de Bouira), sont revenus à la charge, hier, en entament un énième débrayage afin de réclamer l'amélioration de leurs conditions de travail. Cette action, qui a été suivie d'un sit-in devant le siège de leur administration, vise, selon les travailleurs grévistes, à réclamer le versement de la prime de rendement collectif (PRC) ainsi que des arriérés de salaires. D'après les protestataires, la direction générale du complexe accuse un retard de plusieurs semaines dans le virement des salaires. Ils affirment aussi qu' "aucun motif expliquant ce retard n'a été fourni par l'administration". Selon le coordinateur de la section UGTA, M. Zane Abdellah, les travailleurs ont tenu à exprimer leur ras-le-bol suite à ce retard qui perdure. "Nous attendons toujours le paiement de ces heures supplémentaires de plus de 12 années. L'entreprise ne fait rien pour régler ces sommes très importantes pour les travailleurs, dont la plupart sont des pères de familles !". À l'issue du rassemblement qu'ils ont tenu dans la matinée d'hier, les travailleurs menacent d'entamer une grève ouverte d'ici la semaine prochaine si l'administration du groupe ne répond pas à l'ensemble des revendications. "Le complexe n'a aucune difficulté économique, au contraire, il est l'un des rares établissements publics à afficher des indices positifs. Donc, nous ne voyons aucune contrainte pour le versement de nos salaires. L'administration ne communique malheureusement pas, et notre complexe est géré à distance de Bouira !", a-t-il affirmé. Selon notre interlocuteur, une plate-forme de revendications a été déposée auprès du président-directeur général, où les travailleurs ont avancé plusieurs points, à l'image de l'augmentation des salaires, l'amélioration des conditions de travail, ainsi que la reconnaissance officielle de la section syndicale UGTA comme partenaire social : "Depuis son installation, le nouveau PDG n'a pas daigné nous recevoir ou répondre à nos doléances. Pire encore, dans certaines unités, les syndicalistes subissent des pressions de la part de l'administration, ce qui les empêche d'exercer leur droit syndical. Les relations de travail ne cessent de se dégrader et nous réclamons des solutions concrètes à nos préoccupations légitimes". Du côté de l'administration, le PDG de cette entreprise, indique que "les revendications des travailleurs vont être prises en charge. Pour nous, les portes du dialogue restent toujours ouvertes", a-t-il tenu à rassurer. RAMDANE B.


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