Algérie

Les travailleurs préparent la contesta'



Ils doivent décider des actions à prendre pour protester contre ce qu’ils qualifient de «violations du droit syndical» par le patronat public et privé, mais également par des institutions de l’Etat, comme les SGP. Contacté M. Messaoudi, secrétaire général de l’union locale, explique que cette «assemblée générale était très attendue depuis des jours. Il fallait juste que l’état-major de l’organisation nous exprime sa solidarité. Le secrétaire général a envoyé des lettres de protestation aux ministres du Travail et de l’Industrie, leur faisant état des licenciements abusifs d’une trentaine de cadres syndicaux et de travailleurs dans la zone. Non seulement il n’y a pas eu de réponse, mais il y a eu d’autres cas de licenciement. Nous ne pouvons plus accepter que nos droits syndicaux soient violés. Nous allons défendre nos libertés syndicales même s’il faut à investir la rue». Il affirme que cette AG regroupera quelque 80 secrétaires généraux de sections syndicales du secteur privé ou public. Il rappelle, à ce titre, les propos de Abdelmadjid Sidi Saïd, le patron de l’UGTA, tenus, mercredi dernier, à l’hôtel Essafir, à Alger, à l’occasion de la réunion de l’état-major de l’organisation. «Il a clairement déclaré que les autorités pensent que l’UGTA ne pèse plus rien sur le terrain et que les autres syndicats ont leur mot à dire parce qu’ils occupent la rue. Sidi Saïd a clairement affirmé: Alors je dis aux travailleurs de la zone industrielle, je vous libère. Allez défendre vos droits comme vous le voulez, sans pour autant que ce soit dans le désordre. Nous sommes convaincus que la rue est la seule contestation qui donne des fruits», souligne M. Messaoudi. En fait, lors de cette réunion, le secrétaire général de l’UGTA avait même mis en garde «certains responsables qui croient que notre silence est un chèque en blanc (…)», en disant : «Je leur dis attention, ne touchez pas au pilier de la stabilité sociale. Ne jouez surtout pas avec le feu.» M. Sidi Saïd s’est mis en colère contre «les attaques administratives et politiques» menées contre son organisation. Et de déclarer : «La zone industrielle de Rouiba, avec toute l’histoire de contestation qu’elle symbolise, subit des attaques graves de la part de l’administration. Une trentaine de cadres syndicaux et de travailleurs ont été sanctionnés ou licenciés par leur employeur. J’ai tout fait pour calmer les esprits et éviter des situations de désordre. J’ai dit aux travailleurs que le moment n’est pas propice pour occuper la rue, parce qu’ils seront les seuls à payer la facture. Je sais qu’ils peuvent être patients. Mais jusqu’à quand ' Jusqu’à ce que la situation nous échappe ' Non. Aujourd’hui, je le dis haut et fort. Vous avez ma solidarité et celle de l’état-major de l’UGTA pour prendre toutes les mesure que vous jugez utiles pour l’intérêt des travailleurs.»


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