Algérie

Les travailleurs immigrés au Maroc auront bientôt leur syndicat



Les travailleurs immigrés au Maroc auront bientôt leur syndicat
Ce syndicat, dont le congrès se tiendra le 1er juillet prochain, sera affilié à l'Organisation démocratique du travail (ODT). Il 'uvrera à améliorer les conditions des travailleurs immigrés et à les faire bénéficier des protections que leur offrent le droit local et le droit international. Il s'attellera, plus particulièrement, à convaincre les autorités marocaines d'assouplir leur accès à l'emploi. En 2010, près de 10.000 étrangers possédaient un permis de travail sur les 51.435 résidents légaux au Maroc.
Le congrès constitutif du premier syndicat des travailleurs immigrés au Maroc se tiendra le 1er juillet prochain à Rabat. Ces travailleurs entendent défendre leur droit au travail, à la santé, à l'éducation, bref à une vie décente, dans un pays où ils sont surexploités et subissent toutes sortes d'agressions.
Organisé par le Collectif syndical des travailleurs immigrés affilié à l'Organisation démocratique du travail (ODT), ce congrès devrait rassembler toute la communauté des travailleurs étrangers établis au royaume depuis de nombreuses années, particulièrement les Subsahariens, au nombre de 20.000 dont la plupart sont en situation irrégulière.
Les débats du congrès porteront sur de nombreux thèmes comme « la place des travailleurs (es) migrants (es) au sein de la société marocaine » et « l'immigration entre la politique migratoire et l'apport des migrants au développement des pays d'accueil ».
Difficile accès à l'emploi et bas salaires
Pays de transit clandestin vers l'Europe via les enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla, le Maroc est vite devenu une terre d'accueil pour des milliers de jeunes Subsahariens, bloqués dans ce pays par le génie que déploie l'Union européenne en matière de restriction de la libre circulation des personnes. Beaucoup d'entre eux ont décidé de s'y installer définitivement mais l'accès à l'emploi, et surtout aux protections légales garanties par le droit du travail, reste pour eux très difficile.
Les migrants subsahariens exercent au Maroc nombre de petits métiers. Ils sont également embauchés dans plusieurs filières liées aux services, comme la restauration, l'hôtellerie, la communication ainsi que dans le BTP, boulimique en main-d''uvre. Ils perçoivent des salaires plus bas que ceux des travailleurs marocains.
Un des objectifs du Collectif syndical des travailleurs immigrés est de faire pression sur les autorités marocaines pour qu'elles assouplissent la législation du travail au bénéfice des migrants. Connu pour sa politique restrictive en matière d'octroi des permis de travail, le Maroc en a délivré 8.770 en 2008, contre 6.234 en 2004. En 2010, près de 10.000 étrangers possédaient un permis de travail sur 51.435 résidents légaux.
Mieux protéger les migrantes
Mis en place lors du dernier Forum social de Dakar, le Collectif des communautés subsahariennes au Maroc (CCSM) sera un des acteurs de ce congrès. Il a pour mission, selon ses initiateurs, de défendre les droits et les intérêts des migrants subsahariens établis dans ce pays et « d'améliorer leurs conditions de vie ainsi que le respect de leurs droits et dignité tout au long de leur séjour sur le territoire marocain ».
Un projet de protection des droits des migrants subsahariens au Maroc a été élaboré en février 2012. Il a pour but la réduction de la vulnérabilité des femmes migrantes et de leurs enfants. Financé par l'UE, il est mis en 'uvre par l'ONG Terre des hommes, en partenariat avec l'association Oum El Banine et le Groupe antiraciste d'accompagnement et de défense des étrangers migrants (GADEM).
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