La grève se poursuit à la Société nationale d'impression d'Alger (Simpral), dont une centaine de salariés ont entamé depuis lundi dernier une action de grève illimitée au niveau du siège de l'imprimerie. Les travailleurs revendiquent la revalorisation de leurs salaires sur la base de l'accord conclu entre les P-DG des imprimeries publiques et l'application de la nouvelle grille pour les travailleurs de la presse publique, entrée récemment en vigueur avec effet rétroactif à partir de 2012.Nous apprenons, de source crédible, que le secrétaire général du syndicat de cette entreprise s'est déplacé hier au ministère de la Communication pour faire connaître les revendications des travailleurs.
Dans ce sens, les grévistes ont indiqué que leur «salaire a augmenté de 2000 DA» et que c'est pour eux «une somme dérisoire» par rapport aux augmentations qui ont touché les autres salariés de la presse publique. Pour sa part, le directeur général, Mohamed Aïssiouane, justifie son refus par «la situation déficitaire permanente de l'entreprise». Les travailleurs ont installé une cellule de crise composée de 7 personnes, chargée de suivre les développements de ce mouvement de grève. Cependant, le conflit entre les travailleurs et la direction s'est durci.
Des travailleurs ont indiqué que le directeur de cette imprimerie a amené un huissier de justice au siège de la Simpral qui a procédé à la fermeture des portes et chassé les travailleurs de cette imprimerie et ceux qui se trouvaient dans ce siège.
Des travailleurs grévistes ont dit qu' «ils maintiennent leur mouvement de grève» et qu' «ils demandent, désormais, le départ du directeur général». Pour rappel, le DG de la Simpral, Mohamed Aissiouane, avait indiqué précédemment que sa direction «a adhéré à la mise en 'uvre de cette grille des salaires». Il dira à ce propos que les DG des sociétés d'impression au niveau national se sont réunis il y a un mois, et ont convenu de l'application de cette grille.
«Nous avons déterminé les postes de travail communs et spécifiques de chaque imprimerie, et avons fixé également la nomenclature des postes de travail et arrêté la liste commune des postes. Nous avons même procédé à une évaluation pour définir les primes et voir ce que cela peut coûter à l'entreprise», avait-il expliqué.
Pour ce qui concerne Simpral, «l'incidence financière s'élève à 25% de la masse salariale. Ces 25% se traduisent par une augmentation qui varie entre 4000 et 26 000 DA, alors que le syndicat revendique une augmentation de 50%», a-t-il précisé. Concernant l'effet rétroactif depuis janvier 2012, M. Aissiouane a indiqué qu'il n'était pas dans les moyens de l'entreprise.
D'ailleurs, «même en ce qui concerne la nouvelle grille, elle est appliquée, selon les instructions que nous avons reçues, en fonction des moyens de chaque entreprise», explique-t-il, avant d'ajouter :
«Actuellement, nous n'avons pas les moyens d'honorer 50% d'augmentations, d'autant plus que la société a lancé un projet pour l'achat d'une nouvelle imprimerie qui va lui coûter environ 300 millions de dinars». Par ailleurs, il précisera que la Simpral a été obligé de tirer ses journaux (12 titres quotidiens et 8 titres hebdomadaires) au niveau de société d'impression d'Alger SIA, pendant les jours de grève.
Un conflit qui, note-t-on, intervient en plein mois sacré de Ramadhan, rendant les choses plus difficiles et pour les travailleurs et pour la direction.
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Posté Le : 10/07/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Fella Hamici
Source : www.letempsdz.com