Au début de leur contestation, ces travailleurs venaient par centaines réclamer leur dû, à savoir les 10% du capital social de leur entreprise et la prime comptant comme préavis de licenciement. A la société des travaux de l'est (STE) ils étaient 1 185 travailleurs, ceux de la Comamo ex-Machat plus de 500, en comptant encore ceux de l'ex-Simco, Sonatiba, la Somaco, ou ceux de l'Egilco, de la DNC…Ils sont fatigués, disent-ils, d'être «ballottés à chaque démarche entre un liquidateur qui dit avoir mené son travail à terme et la direction du patrimoine de la wilaya, qui, elle, déclare que la mission du liquidateur n'est pas encore terminée». Ils persistent à tenir leur sit-in chaque vendredi matin, «mobilisés jusqu'à ce que notre situation soit réglée », selon les mots de certains d'entre eux.
Dans un ultime recours, ils ont adressé des correspondances au premier magistrat du pays et au chef du gouvernement, les mettant au fait de leur calvaire. Mais encore, conscients d'être dans leur bon droit, ils informent le wali «car, disent-ils, son entourage lui cache bien des choses sur notre cas; qu'il vienne nous voir». Éjectés de leur boulot au moment de la dissolution de leurs entreprises, ces travailleurs se sont retrouvés du jour au lendemain dans le désarroi; ils sont restés suspendus au très long processus de liquidation de leurs entreprises, un processus qui dure depuis 1998. Au terme de ce mécanisme pesant, et qui trop souvent même a été perverti dans son application, du fait des convoitises que le patrimoine de ces entités - enterrées vivantes - a suscitées et suscite toujours, ces milliers de travailleurs devaient, légitimement et conformément aux dispositions nombreuses d'un arsenal juridique monté à la hussarde pour démanteler, voire même brader ces entités, percevoir leur dû, comme susmentionné. Mais, à ce jour, «walou, on n'a rien reçu ! », disent-ils.                                                                                        Â
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Posté Le : 20/02/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Djamel Belkadi
Source : www.elwatan.com