Algérie

Les travailleurs exigent une AG avec la direction



Un mouvement de grève qui a sérieusement affecté certains services, notamment les laboratoires d’analyses où plusieurs personnes n’ont pas pu effectuer leurs examens médicaux.
La secrétaire générale par intérim du syndicat UGTA, Mlle Babou, affirme que ce mouvement de grève est spontané. «Les travailleurs en ont ras-le-bol. Nous avons saisi officiellement la direction du malaise qui règne au sein de l’institution mais rien n’a été fait. Aujourd’hui, les travailleurs ont décidé de protester et d’entamer une grève illimitée jusqu’à la satisfaction de leurs revendications. En tant que syndicaliste, on ne peut qu’accompagner ce mouvement et soutenir les revendications des travailleurs. Nous avons maintes fois tiré la sonnette d’alarme mais la direction a minimisé la situation. Nous avons également informé la tutelle à laquelle une plate- forme de revendications a été remise. Les travailleurs exigent une assemblée générale en urgence pour discuter de tous les problèmes que nous vivons au sein de cet établissement.» Outre l’augmentation salariale, les travailleurs demandent également «la mise en place de la convention de branches, l’installation de la commission paritaire, la participation à la prise de décision, notamment lorsqu’il s’agit des promotions et enfin discuter de la situation administrative de certains travailleurs», a-t-elle résumé avant de rappeler le cas du secrétaire général du syndicat,  Khedaoui Kamel, qui a été, selon elle, «victime d’un licenciement abusif sans passer par un conseil de discipline». Du côté de la direction, ce mouvement de grève est illégal puisque «le préavis de grève n’a pas été déposé. En plus, nous avons reçu, il y a trois jours, les représentants syndicaux et nous nous sommes fixé un rendez-vous dimanche prochain à 15h pour discuter de tous les points contenus dans la plate-forme de revendications. Quant à l’assemblée générale, j’ai proposé, selon mon calendrier de travail, de l’organiser après le 15 juin. Je dois préciser que les portes du dialogue sont ouvertes. On ne peut pas donc faire plus que cela», nous répond le Pr Tazir, le directeur de l’Institut Pasteur d’Algérie (IPA).
Le directeur de l’IPA estime qu’«il est dans le droit des travailleurs d’exiger une augmentation de salaires. Un principe sur lequel je suis tout à fait d’accord. Mais il faut savoir que l’IPA est une institution autonome sous la tutelle du ministère de la Santé et qui ne bénéficie d’aucune subvention de l’Etat. L’institution vit de ses revenus propres censés être générés par la production qui, malheureusement aujourd’hui, tourne au ralenti», regrette-t-il.


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