Algérie

Les travailleurs exigent le départ du directeur



Les travailleurs exigent le départ du directeur
Une centaine d'ouvriers, en grève depuis jeudi dernier, réclament l'envoi d'une commission d'enquête pour faire la lumière sur la gestion de l'unité.
En dépit de l'aide considérable accordée par l'Etat pour l'effacement des dettes colossales de l'usine de liège de Telleza, cette unique unité économique de Collo continue à vivre un véritable malaise. Hier, une réunion tenue au niveau de la direction générale à Alger, devait, selon le secrétaire général du conseil syndical de l'unité apporter des réponses claires aux doléances des travailleurs, qui restent solidaires et unanimes pour exiger «le départ immédiat du directeur de l'unité, le recrutement de cadres universitaires et la délégation d'une commission d'enquête pour mettre à jour les failles de gestion». Dans la continuité de sa protestation, la centaine de travailleurs observe, depuis jeudi, une grève.
Selon le communiqué du syndicat, rendu public le week-end dernier, les ouvriers déclarent qu'ils ne seront jamais motivés pour reprendre le travail avec des cadres «retraitables», insinuation faite au premier responsable de l'unité.
Pour le secrétaire général de la section syndicale, la politique de relance décidée par la DG risque de ne servir à rien si on ne met pas fin, au préalable, au litige qui oppose les travailleurs au directeur. «Notre unité tourne pratiquement sans cadres. Elle ne dispose même pas d'un chef de service production. Plus grave encore, même les tâches administratives courantes ne sont pas assurées. Il n'y a même pas un service pour établir un simple certificat de travail ou des documents relatifs aux affaires sociales», affirme un cadre syndical. Au sujet du marasme que vit cette unité, dont le produit constitue tout de même une matière très demandée, notre interlocuteur dira: «L'entreprise qui produit pourtant une matière normalisée a fini par s'endetter au point de vivre une véritable asphyxie qui s'est traduite par le non-versement des salaires durant plusieurs mois.
La décision des pouvoirs publics d'assainir cette situation en nous accordant 600 millions de dinars est plus que louable; elle nous permettra au moins de respirer un peu. Mais cette embellie risque d'être éphémère si le staff dirigeant est maintenu. Notre production est bradée à des privés qui la revendent au prix fort, alors que si nous disposions de cadres gestionnaires, on pourrait facilement booster notre chiffre d'affaire. Le problème de l'unité est lié à la mauvaise gestion et non à la qualité ou à la disposition de la matière première.» Nos tentatives de joindre le directeur de l'unité sont restées vaines. Le seul chef de service qui a voulu répondre, s'est limité à nous dire: «Le directeur est absent, et mes prorogatives ne me permettent pas de vous faire la moindre déclaration».




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