Algérie

Les travailleurs du FNPOS protestent à Alger



Les travailleurs du Fonds national de péréquation des ?uvres sociales (FNPOS), qui avaient manifesté, il y a une dizaine de jours pour dénoncer «la fraude au niveau des listes d'attribution de logements», ont renoué, hier, avec la protestation pour «dénoncer et s'élever contre l'écart de langage de la part du directeur général et du directeur de l'administration».Ils se sont rassemblés devant le siège du fonds à Kouba pour revenir aussi à la charge concernant «l'attribution de logements à des privilégiés, en laissant pour compte les travailleurs et retraités qui attendent leur tour depuis plusieurs années».
«Deux listes de logements ont été élaborées, celle concernant les bénéficiaires légitimes qui comportent 2600 personnes au lieu de 3000, et l'autre, des 400 restants attribués aux responsables de l'UGTA, du ministère du Travail et des proches du directeur général», dénoncent les travailleurs.
Les représentants des travailleurs ont remis hier une lettre de doléances au secrétaire général de l'UGTA, avant de la remettre aujourd'hui au ministre du Travail Tayeb Louh.
Ils menacent néanmoins de maintenir le mouvement de protestation et d'aller à la rencontre du président de la République, «si le directeur d'administration et le directeur général ne sont pas renvoyés». Depuis 2006, date de la désignation du directeur général par la commission du ministère du Travail, les travailleurs du FNPOS vivent un véritable marasme, selon certains syndicalistes.
«Licenciements et mutations abusifs, ingérences dans leurs vies privées, dilapidation des deniers publics, injures et écarts de langage, sont les sévices que subissent depuis plusieurs années les salariés de cette organisme étatique», ont-ils fait savoir. Les travailleurs demandent le départ du directeur général et du directeur de l'administration. «La dignité ne se marchande pas», «scandale au FNPOS», tels sont les slogans repris par les protestataires.
«La pression et le harcèlement moral sont légion dans cet organisme», selon les mêmes interlocuteurs. Ils témoignent qu'un syndicaliste en poste à Chlef est décédé après avoir reçu une lettre de limogeage, alors qu'un autre travailleur est hospitalisé dans un état très grave pour les mêmes motifs, selon les mêmes syndicalistes.
«Des primes non versées»
Les syndicalistes dénoncent aussi «l'abus de pouvoir de leurs responsables. Le directeur de l'administration sanctionne et mute les employés sans motifs valables». «Les personnes qui ont été mutées dans d'autres localités sont, selon les travailleurs, des personnes qui dénonçaient les écarts des responsables et commençaient à déranger. Il est également reproché aux dirigeants de l'organisme de menacer leurs employés et de les intimider.
«Certains de nos collègues ont déposé plainte contre le DG pour réclamer leurs droits», nous confient-ils. Une commission syndicale a demandé à être reçue par le responsable de l'administration pour exposer leurs revendications, en vain.
Le DAG «s'est aussi montré brutal et violent avec certains de ses employés en usant de la force et d'aucuns ont déposé une plainte au commissariat de police pour harcèlements moral et agression». Informé des pétitions pour demander son départ, le responsable a décidé de geler la mission du comité de participation.
«Cette suspension s'est faite avec la complicité de l'inspection du Travail qui n'a pas le droit d'une quelconque suspension, mais uniquement d'un droit de regard», nous ont précisé les protestataires. Les travailleurs demandent aussi «le paiement de leurs primes gelées depuis plusieurs années, la décentralisation des bureaux nationaux et la réhabilitation du comité de participation».


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