Algérie

Les travailleurs du DAIP protestent



Les travailleurs du DAIP protestent
Les contractuels de l'Agence nationale de l'emploi de jeunes, ont exprimé leur ras-le-bol, vu la situation qu'ils vivent depuis des années. En effet, selon les recommandations des hautes autorités de l'Etat, ces jeunes ayant fait preuve de savoir-faire et de discipline exemplaire dans leurs postes respectifs, devaient avoir le droit d'être titularisés.Mais en réalité, ce n'est pas le cas, puisque des centaines d'employés n'ont toujours pas pu accéder au statut de permanent, du moins pour le moment. «Je suis père de trois enfants en bas âge et je gagne 7 600 DA mensuellement, je suis locataire d'un appartement, en plus des charges que je dois payer, à savoir l'électricité et l'eau, alors comment faire pour subvenir aux besoins de mes enfants », dira une jeune recrue dans le cadre du pré- emploi. Depuis la mise en ?uvre de ce dispositif, force est de constater qu'il n'a cessé de recevoir son lot de critiques et de désapprobations, pas uniquement de la part des milliers de jeunes embauchés sous son programme, mais aussi de la part des spécialistes de la question de l'emploi. D'après les défenseurs de cette théorie, le programme de l'ANEM n'est pas un échec en soi, mais ce sont plutôt les mécanismes d'application et les lenteurs bureaucratiques qui empêchent les tentatives des jeunes d'intégrer ce programme. Selon le décret exécutif N° 08-126 du 19 avril modifié et complété, l'évaluation de l'expérience en matière de programmes publics d'emploi, mis en ?uvre depuis les années 90 a permis de relever des insuffisances, selon ce que rapporte l'Agence nationale de l'emploi sur son site internet. Toutefois, la réalité semble très loin des slogans avancés par les pouvoirs publics. Une situation qui se traduit par l'utilisation de jeunes par des centaines d'entreprises comme une main-d'?uvre bon marché, qui aide l'entreprise à minimiser ses dépenses et gagner en bénéfice, sans pour autant chercher à se développer et gagner des dimensions supplémentaires. La progression et la compétitivité, ainsi que l'élargissement des activités sont des termes qui semblent inscrits uniquement dans les cartes de visite de ces entreprises. Une situation qui démontre encore une fois que la mauvaise gestion de ce programme n'a comme bienfaits que de nourrir des milliers de jeunes avec un salaire modeste et creuser encore plus profondément dans les caisses de l'Etat.




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