LES TRAVAILLEURS DES EPIC DE LA CAPITALE EN GROGNE Les revendications seront transmises aux tutelles

Réunis hier au siège de l'UGTA, les travailleurs des Epic dépendant de la wilaya d'Alger ont exprimé leur ras-le-bol devant le mutisme de leur tutelle s'agissant des spécificités de leurs postes de travail et des nuisances qui en découlent. Animant la réunion de coordination, Salah Djenouhat, chargé de l'administration et des finances au sein de l'UGTA, a indiqué que les revendications seront transmises aux responsables de la wilaya.
F.-Zohra B. - Alger (Le Soir) - Les travailleurs des Epic dépendant de la wilaya d'Alger contenaient difficilement leur colère, hier, en évoquant la situation dans laquelle ils pratiquent leur profession. Ce sont 28 entreprises qui étaient représentées et dont les ouvriers ont tenu à exprimer leur ras-le-bol. Devant cette situation, et lassés d'attendre la satisfaction de leurs revendications, quelques-uns des travailleurs de ces Epic avaient décidé d'aller vers la création de syndicats autonomes. Cependant, 80% sont déjà affiliés à l'UGTA. Pour leur part, les responsables de l'UGTA ont tenu à rassurer les personnes présentes et à resserrer les rangs des travailleurs affiliés à la Centrale syndicale en précisant qu'ils transmettront leurs revendications à leur tutelle. «Nous avons organisé cette réunion de coordination dans le but de faire un point de situation avec les travailleurs qui ont exprimé un grand nombre de préoccupations. Nous nous attelons à cerner la situation exacte de ces travailleurs, que nous allons transmettre aux responsables de la wilaya d'Alger», a déclaré Salah Djenouhat. Les travailleurs des Epic, dont Net Com, Asrout, Erma, Edeval, Hurbal, EGCTU, Hurbanis et les ateliers d'Alger, ont notamment soulevé le problème épineux de la spécificité de leurs fonctions. Il s'agit entre autres des agents de nettoyage qui évoquent les risques encourus, dont celui des maladies contagieuses et autres nuisances qu'ils côtoient au quotidien. «Ces ouvriers travaillent dans des conditions difficiles et spécifiques, cela doit être pris en considération. Des indemnités en rapport avec ces professions doivent donc être assurées. Il s'agit notamment des heures supplémentaires qui sont normalement rémunérés à 40% alors que les travailleurs ne touchent que 20%», explique le responsable syndical. Pour ce dernier toutefois, les revendications des travailleurs relatives aux primes et indemnités sont étroitement liées au budget de la wilaya qui ne sera voté qu'au mois de mars prochain au niveau de l'APW. Les travailleurs et les responsables de l'UGTA ont prévu de se réunir dans une quinzaine de jours en vue de faire un point de situation concernant la plateforme de revendications à transmettre à la wilaya d'Alger.