Les travailleurs de Tonic industrie ont annoncé hier, à la maison des
syndicats à Dar el Beida
Alger, la création d'un syndicat autonome appelé syndicat national autonome des
travailleurs de l'industrie, transformation du papier et emballage. Cela fait déjà
plus d'un mois, soit le 14 juin 2011, depuis que les membres fondateurs de ce
syndicat ont déposé un dossier en bonne et due forme auprès du ministère du
Travail. Ne reste que le retour du récépissé d'enregistrement délivré par le
ministère du Travail et de l'emploi, mais en attendant ils ont commencé d'ores
et déjà leurs activités syndicales.
Les problèmes socioprofessionnels
ainsi que «la mauvaise gestion» de l'entreprise sont avancés par le SG de ce
nouveau syndicat Arkat Rachid comme étant les principales
raisons ayant mené les travailleurs à constituer leur syndicat autonome. Depuis
les péripéties qu'a connues l'entreprise en 2005-2006 appelée alors «Tonic» et
son rachat par l'Etat, ni la situation de l'entreprise ni celle des
travailleurs n'ont changé, estiment des membres fondateurs dudit syndicat. Si
le changement de statut d'entreprise privé au statut d'entreprise publique, est
une décision saluée par les travailleurs, ceux-ci s'élèvent, néanmoins, contre
«la mauvaise gestion de cette entreprise qui a généré différents problèmes
socioprofessionnels».
Les membres du syndicat expliquent
que les problèmes que vit l'entreprise se sont accumulés au fil du temps et ce
n'est que récemment soit en avril dernier, qu'un nouveau directeur général a
été installé en remplacement de l'administrateur des séquestres qui avait la
charge d'assurer la gestion de l'entreprise. Mais les choses semblent ne pas
avancer comme le souhaitent les travailleurs. Les représentants syndicaux
estiment qu'il existe une «pléthore» de responsables et de gestionnaires «bons
pour la retraite» et qu'il y a lieu de donner un nouveau souffle à l'entreprise
par le recrutement de jeunes compétences devant gérer une entreprise d'une
superficie de 40
hectares et « fleuron de l'industrie du papier» dont les
moyens de production sont de haute technologie de pointe. Le nouveau syndicat
estime que si l'entreprise fonctionne comme il se doit avec un rendement
maximum, elle pourrait employer le triple des 2800 travailleurs exerçant
actuellement. Les machines travaillent actuellement à une basse cadence, inférieure
par rapport à leurs normes. Par exemple «l'entreprise ne reçoit pas autant de
papier récupéré que nous livraient des particuliers puisque les transactions
ont été interdites» signale un syndicaliste.
Les représentants des travailleurs
de Tonic industrie réclament que leurs salaires soient augmentés et harmonisés
car les différences salariales entre travailleurs sont criardes. Notons que les
travailleurs de cette entreprise avaient déjà entamé une grève le 17 avril
dernier mais, elle a été gelée par eux pour ne pas gêner la nomination du
nouveau PDG.
Sur le plan sécurité et conditions
de travail, la mauvaise gestion particulièrement en matière de sécurité de
l'entreprise contre incendie et autres sinistres est montrée du doigt. «Nous ne
comprenons pas pourquoi l'on n'installe pas de caméras de surveillance à
l'intérieur de ce complexe payé pourtant au prix fort d'autant qu'il dispose de
moyens sophistiqués en matière de sécurité, mais mal ou non utilisés». Dans le
même ordre d'idées, les syndicalistes, signalent à titre d'exemple la
survenance de trois incendies pendant le mois en cours, heureusement maitrisés à temps. Enfin les syndicalistes interpellent le
gouvernement pour la sauvegarde de leur entreprise.
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Posté Le : 20/07/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Salah-Eddine K
Source : www.lequotidien-oran.com